« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

jeudi 21 juillet 2011

Entre-léchez vous par la troupe Ozouf-Gueniffey-Raynaud-Casanova-Le Roy Ladurie (1).

"Le prix Guizot du Calvados a été créé en 1993 pour commémorer François Guizot, député du Calvados de 1830 à 1848, à l’initiative conjointe de Madame d’Ornano, Président du Conseil général du Calvados [et veuve d'un ancien ministre giscardien], (...) [de l'] historien François Furet, plus tard de l’Académie française, et de l’Association François Guizot-Val-Richer qui regroupe des descendants de l’homme d’État. Décerné tous les deux ans, ce prix récompense un ouvrage d’histoire, d’étude des sociétés ou d’analyse politique, accessible à un large public."(source: un site hagiographique de François Guizot : http://www.guizot.com/fr/le-prix-guizot/).

En 2002 la lauréate est Mona Ozouf. Elle est la co-auteure de livres (oubliés) avec François Furet, l'un des fondateurs de ce prix. Dans ses remerciements elle n'oublie pas les "membres d’un jury prestigieux". Figurent dans ce jury Patrice Gueniffey et Philippe Raynaud, deux individus qui ont participé au Dictionnaire critique de la Révolution française, un ouvrage paru en 1989 sous la direction de François Furet et Mona Ozouf.
Mona Ozouf, Patrice Gueniffey et Philippe Raynaud sont membres du Centres d'Etudes Sociologiques et Politiques Raymond Aron (source : http://cespra.ehess.fr/document.php?id=1198), un centre dont l'un des "ancêtres" était l'Institut Raymond Aron, Institut dont le directeur de 1984 à 1992 était François Furet et auquel appartenaient Mona Ozouf et Philippe Raynaud.
Le président du Jury, Jean-Claude Casanova, fut en 1978 avec Raymond Aron l'un des co-fondateurs de la revue Commentaire, revue dirigée par Jean-Claude Casanova et dans laquelle Mona Ozouf a publié des articles (en 1997, 1998, 2011, 2003, 2007, 2010, 2011), dont un hommage à François Furet en 1998.
Parmi les membres du jury il y a aussi Emmanuel Le Roy Ladurie, un ami de Mona Ozouf née Sohier ("[Jacques] Ozouf est entré en histoire en même temps que ses amis de la Sorbonne, au début des années 50, (...) Emmanuel Le Roy Ladurie, François Furet. (...) Mona Sohier, jeune philosophe montée de Bretagne à Paris, le rencontre en 1954, s'intégrant immédiatement à la bande et épousant le plus élégant du groupe l'année suivante : «On allait manger les spaghettis chez François Furet, rue Daubenton. (...)". Source : http://www.leseditionsdeminuit.com/f/index.php/index.php?sp=livAut&auteur_id=1544).

Les 15 000 euros du prix Guizot du Calvados ont dû permettre à Mona Ozouf de faire des réserves en spaghettis.


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