« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

jeudi 29 septembre 2011

Le Monde des livres fait de discrets bisous à un ancien du Monde des livres.

Pierre Lepape est un ancien "feuilletoniste" du Monde des livres.
Dans Le Monde des livres daté du vendredi 30 septembre 2011 Julie Clarini rend compte du dernier livre de Pierre Lepape:
"(...) L'érudition de Pierre Lepape, critique littéraire et ancien feuilletoniste du "Monde des livres" (...) Pierre Lepape émaille ce parcours historique de discrètes mais subtiles réflexions."
Toujours dans la même livraison du Monde des livres Julie Clarini et Jean Birnbaum interviewent Pierre Lepape et l'invité-permanent-des-médias-Alain-Finkielkraut.

Le Monde diplomatique se dédouble-t-il?

En page 13 du Monde diplomatique d'octobre 2011 on peut voir une publicité pour un livre co-écrit par l'éditocrate Alexandre Adler ("(...) dont l’histoire retiendra peut-être le sobriquet ciselé par certains correspondants étrangers de Courrier international, « Triple-Crème », moins à cause de son caractère – réputé acariâtre – que de son goût immodéré pour les plats en sauce." (source : http://www.homme-moderne.org/plpl/n4/p6-7.html)).
On se souvient avec émotion d'un article sardonique de Mathias Reymond paru dans Le Monde diplomatique de juin 2005 et intitulé "Alexandre Adler, portrait d'un omniscient" (cf : http://www.monde-diplomatique.fr/2005/06/REYMOND/12563).
Extrait :
"(...) Souvent présenté comme un visionnaire de génie, notre expert [Alexandre Adler] a accumulé les prévisions malencontreuses. Le 14 avril 2001, il annonce sur France-Culture que « George W. Bush va rentrer en conflit avec l’aile conservatrice de son parti et il s’y prépare ». Sitôt après les attentats du 11-septembre, le doute n’est pas permis : « Bien sûr, le Pakistan est en guerre avec les Etats-Unis (...) L’Inde est prête à aider les Américains à détruire l’armée pakistanaise. » (Radio J, 20 septembre 2001). Au lendemain de l’intervention militaire américaine en Irak, Adler assène : « Il est plus raisonnable de penser que ces armes biologiques et chimiques ont existé. (...) Saddam Hussein (...) a préféré les enterrer profondément (...) ou en détruire un grand nombre (...), ce qui évidemment ridiculiserait Américains et Anglais. » Un an plus tard, il affirme encore que « Bush n’a pas menti (...) il croyait sincèrement à la présence effective d’armes de destruction massive en Irak » (Le Figaro, 6 septembre 2004).
Pour l’élection américaine de 2004, notre spécialiste avait annoncé la victoire de M. John Kerry : « Quitte à devenir la risée de mes lecteurs en novembre : Kerry va gagner d’une courte tête, ce sera donc l’élection de l’an 2000 inversée ! » (Le Figaro, 6 septembre 2004). Il affina son pronostic : « Je suis convaincu que le candidat démocrate disposera d’une avance d’une dizaine, voire d’une vingtaine de délégués » (il faisait sans doute référence aux grands électeurs).(...)"

mercredi 28 septembre 2011

France Inter caline un de ses critiques.

Michel Crépu dirige La Revue des Deux Mondes et est critique littéraire au Masque et la plume sur France Inter.
Il vient de sortir un livre sur Chateaubriand.
Comme par hasard ce mardi 27 septembre 2011 Jean Lebrun consacre son émission La marche de l'histoire sur France Inter à Chateaubriand et a pour invité Michel Crépu.
Présentation de Michel Crépu sur le site de La marche de l'histoire: "Michel Crépu est le directeur de l'antique Revue des Deux Mondes, où écrivit Chateaubriand : bel endroit stable pour attendre la suite de la vie qui risque toujours d'être longue, douloureuse, complexe.
Dévoreur infatigable de livres, il s'arrête dans un essai paru chez Grasset, Le souvenir du monde, sur une de ses lectures essentielles : dans ma vie, dit-il, Chateaubriand tient une place comparable à Kafka et à Beckett. (...)"

mardi 27 septembre 2011

La propagande sarkozyste du site du JDD.

Ce lundi 26 septembre 2011 les chiffres du chômage pour le mois d'août sont rendus publics par le ministère du travail et Pôle Emploi.
Le site du journal La Tribune en donne le début de présentation suivant:



 









Le Journal Du Dimanche (dit aussi Le JDD) appartient au groupe de l'héritier millionnaire (et marchand d'armes) Arnaud Lagardère.
Voici la présentation que fait le site du JDD de ces mêmes chiffres:













En fait, le site du JDD ne prend en compte que l'évolution du  nombre de chômeurs de la catégorie A, ceux qui sont privés d'emploi sans activité aucune et, contrairement au site de La Tribune, ne tient pas compte de l'évolution du nombre de chômeurs des catégories B (activité réduite inférieure à 78h/mois) et C (activité réduite supérieure à 78h/mois).

Finkielkraut / Bruckner: complaisances assumées et lyriques.

Alain Finkielkraut et Pascal Bruckner ont co-écrit deux livres au XXème siècle.
Dans Le Nouvel Observateur du 22 septembre 2011 Pascal Bruckner rend compte du dernier livre d'Alain Finkielkraut:
" (...) L'auteur n'est pas un de ces conservateurs ordinaires qui apportent des réponses simples à des problèmes complexes. Il est, depuis sa jeunesse, un être tragique, c'est-à-dire un arpenteur d'impasses. Il existe en effet des situations sans issue (...) Finkielkraut explore les extravagances du renoncement, l'énigme du ressentiment, le malheur du désamour et la désertion du lyrisme. (...)  une lecture éblouissante (...) ".

lundi 26 septembre 2011

Portrait d'un marchand d'armes en bienfaiteur de l'humanité et en poète.

Dans Le Magazine du Monde n°1 daté du samedi 24 septembre 2011 Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin font le portrait d'Arnaud Lagardère (le patron-héritier du groupe Lagardère "8 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 28 000 salariés") qui n'arrive pas à se faire hériter par son héritage.
Ce portrait est aussi  l'occasion pour les deux échotières de faire un autre portrait, celui de feu Jean-Luc Lagardère (le papa d'Arnaud), un marchand d'armes qui a su utiliser toutes les techniques publicitaires pour transformer bien des journalistes en empressés postulants à la prestigieuse Laisse d'or du journal Le Plan B, et ainsi contribuer à laisser non questionné (à de rares exceptions près comme : http://www.passant-ordinaire.com/revue/45-46-545.asp) le principe le plus anti-démocratique qui soit, à savoir le "principe dynastique" qui profite aux héritiers Lagardère - Arnault - Bolloré - Bouygues - Dassault - Pinault - Sarkozy :

"(...) Jean-Luc, dont les anciens du groupe continuent de chérir le mythe si séduisant (...)
le bureau qui fut celui de Jean-Luc Lagardère et dont les fenêtres offrent une vue imprenable sur l'Arc de triomphe.(...)
l'image indépassable de ce père légendaire (...)
le mythe (...)
ce tennisman acharné (...)
De sa longue écriture déliée, Jean-Luc Lagardère a réglé sur une page les modalités de la gouvernance de son entreprise dans l'hypothèse, à laquelle il n'a pourtant jamais voulu croire, où il disparaîtrait. (...)
Jean-Luc Lagardère n'a jamais envisagé de succession autre que dynastique. (...)
se déroulent en l'église Saint-François-Xavier, les obsèques de "Jean-Luc". La cérémonie est digne d'un chef d'Etat. "Bethy" Lagardère a voulu un enterrement aussi élégant que celui de Gianni Agnelli, le patron de la Fiat, auquel elle a assisté avec Jean-Luc, à Turin. Comme pour l'industriel italien, le cercueil a été recouvert d'un tapis tissé de fleurs : son mari avait trouvé que "cela avait de la gueule". Les innombrables personnalités, grands patrons, ministres, artistes, stars des médias ont été "placées" dans l'église. L'épouse de l'émir du Qatar a fait envoyer un arbre, afin qu'il soit planté dans le jardin de l'hôtel particulier des Lagardère, voisin du Musée Rodin. La messe est dite par l'archevêque de Paris, Jean-Marie Lustiger, dont l'hôtel particulier jouxtait celui du défunt et qui lui a administré les derniers sacrements. C'est enfin Bernard-Henri Levy qui brosse le portrait de l'industriel gascon en "anti- Citizen Kane". Comment mieux dire à tous que l'on enterre une légende nationale ? (...)
Jean-Luc est un homme auquel on ne résiste pas. (...)
Le père s'astreint pour sa part à la discipline des vainqueurs. A midi, quatre yaourts et quelques balles au fond d'un court. S'il déjeune au Laurent, ce grand restaurant à deux pas de l'Elysée, avec les plus grands clients de l'industrie de l'armement de France et du monde, son menu est immuable : une salade, un poisson grillé, jamais de vin. Car "Jean-Luc" veut vivre longtemps. Il s'est remarié avec Bethy Pimenta Lucas, une étourdissante beauté de dix-huit ans sa cadette, débarquée de Rio de Janeiro pour devenir mannequin chez Ungaro. Une brune jais de 1,80 m - comme Jade. "Des seins sublimes en poire, un corps de rêve, une magie", se souvient une élégante qui l'aperçoit alors chez le grand couturier où elle présente les collections de haute couture à de riches clientes. Une personnalité chic et exubérante, qui s'impose vite dans le tout-Paris (...)
Le dimanche soir, lors des légendaires plats de pâtes que les amis sont invités à partager rue Barbet-de-Jouy, on trouve souvent un garçon dont le couple raffole, Jean-Paul Gut, l'ami de lycée d'Arnaud, le partenaire de tennis de Jean-Luc, entré à 22 ans dans le groupe et devenu un des cadres influents d'EADS. (...)   
"Avoir un héritier : ce principe dynastique a été l'obsession de Jean-Luc toute sa vie", se souvient l'économiste Alain Cotta, qui le conseille alors. Le "baron" voit dans le culte de sa descendance comme dans celui de sa santé le remède contre déchéance et échéances. "C'était l'une de ses rares faiblesses : il était terrifié par la mort, ont compris ses proches. Il ne supportait pas qu'on lui en parle et avait fini par se croire immortel. Arnaud était son fils chéri, mais aussi son assurance de vivre éternellement à la tête du groupe." (...)
lui qui n'a jamais cessé de battre son fils au tennis (...)  
"Jean-Luc avait fait sien, sans le savoir, le beau vers de Bernard Noël : 'j'habiterai mon nom'. " Un Lagardère, qui plus est fils unique, ne refuse pas un tel héritage. "N'oublions pas que Jean-Luc avait convié tout le comité exécutif au baptême d'Arnaud...", rappelle un cador du groupe. (...)
Jean-Luc a aussitôt déménagé d'un étage afin d'installer son fils dans son bureau et marquer symboliquement la succession. (...)  
"Jamais Jean-Luc n'aurait fait ça", soupirent ceux qui l'ont connu. Répétée sous le manteau, la formule est devenue dans le groupe une grinçante antienne. "Jamais Jean-Luc", bourreau de travail, n'aurait passé une semaine dans les gradins pour voir l'ami tennisman Richard Gasquet jouer le Masters de Shanghaï. "Jamais Jean-Luc" n'aurait annulé des rendez-vous : "Avec lui, au contraire, un petit-déjeuner durait trois heures. Il nous pompait tout, notre savoir, nos idées, les dernières informations", se souvient un banquier. (...)  
"Jamais Jean-Luc" n'aurait ignoré les noms des nouveaux chroniqueurs d'Europe 1, lui qui passait presque chaque soir par le siège de la radio mythique. "Jamais Jean-Luc" n'aurait refusé dîners et mondanités essentiels à son activité. (...)
un matin de mars 2003, alors que le capitaine d'industrie venait de se faire opérer à la clinique du Sport, son maître d'hôtel le retrouva au pied du lit, plongé dans un coma sans retour. Sur sa table de chevet, était posé un livre relié, dont il avait offert un exemplaire à plusieurs de ses intimes : les Lettres sur l'éducation du dauphin, de Bossuet."

Un beau missile

dimanche 25 septembre 2011

Perdre sa vie à la gagner (17).

Article de Caroline Garnier vu sur le site de l'union le vendredi 16 septembre 2011:























"ASSISE sur le banc aux côtés de ses enfants, Angélique et Benjamin, Sandrine Pader est désabusée, choquée par les propos qu'elle vient d'entendre. À la douleur d'une famille qui a perdu un mari ou un père, dans un tragique accident du travail sur les quais du champagne Mercier en 2007 (Moët & Chandon), s'ajoutent des affirmations qu'ils ne peuvent supporter.
Me Pascal Grosdemange, avocat des consorts Pader, n'en croit pas ses oreilles. « Personne n'est désolé, personne ne s'excuse dans cette affaire. On est même limite à dire que c'est sa faute à lui, Jean-Luc Pader, parce qu'il n'avait pas sa ceinture de sécurité. On inverse les rôles. Pourtant, les faits sont là : il n'y avait pas de protocole de sécurité avec le transporteur sous-traitant, il n'y avait pas de plan de circulation. On parle de manquements graves aux règles de sécurité, qui ont conduit à la mort d'un homme ! »
Cariste chez Mercier depuis 1983, Jean-Luc Pader, 46 ans, reconnu comme « un homme responsable », est décédé le 27 juillet 2007, percuté par un poids lourd (l'union des 28 juillet 2007 et 14 septembre 2011).
Mercredi soir, lors de l'audience correctionnelle qui se tenait à Châlons-en-Champagne pour homicide involontaire, la famille attendait des réponses, des excuses. Seul Bernard Decottignies, directeur des opérations chez Moët & Chandon, prévenu pour « homicide involontaire par la violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence dans le cadre du travail », réaffirme sa « tristesse », s'associant à la « douleur de la famille ».

La famille atendait des réponses et des excuses


Pas un mot de regret, en revanche, du côté du chauffeur Mathieu Guillet, 19 ans au moment des faits. « Je circulais à 22 km/h. Le tracteur s'était déjà engagé. Jamais un cariste n'avait déboulé comme ça. Il n'y avait pas lieu de voir surgir un véhicule comme ça sur moi. » Des propos révoltants pour la famille qui n'a pu que revivre la scène, une nouvelle fois.

Mercredi pendant plus de trois heures, le tribunal a ainsi décortiqué la scène du drame. Les rôles, les emplacements, les responsabilités de chacun… Rien n'a été laissé au hasard.
Pour le substitut du procureur, Anne Guerin, la responsabilité du chauffeur ne fait aucun doute. Elle est caractérisée. Il aurait manqué de « prudence ». Tout comme la responsabilité de l'employeur, représentée par Bernard Decottignies, à qui l'on reproche des manquements graves aux règles de sécurité : une absence de protocole de sécurité avec le transporteur sous-traitant, une absence de plan de circulation sur le site.

Un site dangereux


« On a réglé la situation a posteriori, a fustigé l'avocat de la famille Pader. On a mis des stops, des limitations de vitesse. On a matérialisé le stationnement…
Dans cette affaire, on a privilégié la rentabilité à la sécurité. Cela a conduit à la mort d'un homme… Et pourtant, tout le monde l'a dit : ça devait arriver un jour ! Les salariés entendus ont tous indiqué que le site de la rue de Verdun était dangereux, inadapté et trop petit. Qu'il fallait être sans cesse sur ses gardes. »
Pour le substitut, « c'est un décès qui découle de plusieurs fautes. Le document qu'on nous a montré est tout, sauf un plan de circulation. Il ne correspond même pas à la situation réelle. Il n'y avait pas non plus de protocole de sécurité avec l'entreprise de transport sous-traitante… C'est une accumulation de négligences de la part de l'employeur. Ce n'est pas une imprudence, c'est une faute caractérisée qui a conduit à la mort d'un homme ».
Et de requérir 8 mois de prison avec sursis contre Bernard Decottignies et 3 mois avec sursis contre Mathieu Guillet. L'affaire a été mise en délibéré au 30 novembre.

Caroline GARNIER"

vendredi 23 septembre 2011

Le bon goût de Sud Ouest et perdre sa vie à la gagner (16).

Ce mercredi 21 septembre 2011 le site de Sud Ouest a le bon goût de mettre une publicité pour une entreprise de pompes funèbres en "chapeau" d'un article annonçant un accident du travail mortel:


jeudi 22 septembre 2011

LVMH, le luxueux bling-bling du sarkozysme.

Le groupe de luxe LVMH, dont le PDG est le milliardaire Bernard Arnault (sur ce personnage sans relief voir : http://www.acrimed.org/article3437.html), a une "gouvernance" et un "comité exécutif" dont certains membres ne sont pas étrangers à l'actualité du quinquennat du "Président des riches". En effet, on y trouve :
_ Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur de  1993 à 1995, témoin de mariage de Nicolas Sarkozy avec une (mauvaise) chanteuse de variétés. Il a été "mis en examen, jeudi 22 septembre [2011], pour complicité d'abus de biens sociaux dans le volet financier du dossier Karachi" (source : http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/09/22/campagne-d-edouard-balladur-nicolas-bazire-mis-en-examen_1575852_823448.html).
_ Bernadette Chirac, épouse d'un honnête homme.
_ Patrick Ouart, ancien conseiller juridique d'un président nommé Sarkozy.
_ Felix Rohatyn, ancien conseiller du PDG de Lehman Brothers, une banque américaine dont la faillite le 15 septembre 2008 ne semble pas avoir été sans effet sur l'économie mondiale.

Comme par hasard, ce jeudi 22 septembre 2011, Felix Rohatyn retrouve Nicolas Sarkozy à New York. Voici ce que nous apprend le blog d'Arnaud Leparmentier (cf: http://elysee.blog.lemonde.fr/2011/09/22/sarkozy-organise-le-lachage-de-balladur-dans-laffaire-karachi-ce-nest-pas-balladur-qui-est-candidat-lance-hortefeux/): "Ce devait être un hymne à l’amitié franco-américaine, au pied de la Statue de la Liberté. Il y avait le maire de New-York, Michael Bloomberg, le banquer Félix Rohatyn, ancien ambassadeur de France [en fait des Etats-Unis]à Paris, et l'acteur Robert de Niro en guest star. En réalité, tout le monde s’en fichait. Nicolas Sarkozy est reparti sans dire un mot aux journalistes qui le pressaient de s’exprimer sur l’affaire Karachi."

Comme le monde (des très riches) est petit...

Nicolas Sarkozy (à gauche, uniquement sur la photo) et Bernard Arnault.

Perdre sa vie à la gagner (15).

Vu sur le site de Paris Normandie ce jeudi 15 septembre 2011:

mercredi 21 septembre 2011

Perdre sa vie à la gagner (14).

"Un mort et quatre blessés, dont un grave, c'est le bilan de l'explosion qui s'est produite ce lundi matin [12 septembre 2011] sur un site nucléaire à Marcoule, dans le Gard. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) raconte que l'explosion s'est produite dans un four servant à fondre des déchets radioactifs métalliques de faible très faible activité. Elle assure qu'"il n' y a pas de rejets à l'extérieur de l'installation" " annonce le site de L'Humanité ce 12/9/2011.


Le site de L'Express se montre fort compatissant envers la victime :












Le site du "gratuit" 20 minutes a le sens de l'information et aussi celui de la mise en page des publicités :

mardi 20 septembre 2011

Prenons le thé avec Michel Crépu et Mona Ozouf.

Dans Le Nouvel Observateur du 15 septembre 2011 Mona Ozouf rend compte du dernier livre de Michel Crépu : "Michel Crépu voit profondément ce qui fait obstacle au cœur à cœur de Chateaubriand avec les Français (...) son éblouissant portrait (...)". 
Michel Crépu est l'un des critiques littéraires du Masque et la plume sur France Inter, une émission produite et animée par Jérôme Garcin du Nouvel Observateur.
Michel Crépu est aussi le directeur de La Revue des Deux Mondes, revue dans laquelle était publiée une interview de Mona Ozouf dans le numéro d'octobre-novembre 2009.
Mona Ozouf a reçu en 2009 le prix de l'Essai de La Revue des Deux Mondes, prix doté de 10 000 € et décerné par un jury dont le président était Michel Crépu (source : http://www.livreshebdo.fr/actualites/prix/actualites/la-%E2%80%9Crevue-des-deux-mondes%E2%80%9D-couronne-mona-ozouf/3099.aspx).

"une démonstration brillante" de DSK selon Le Monde.

Dans Le Monde daté du mardi 20 septembre 2011 Marion Van Renterghem rend compte de la réception de Claire Chazal (dans un rôle de passeuse de plats) par Dominique Strauss-Kahn sur TF1 ce dimanche 18 septembre 2011.
On peut lire ceci : "Il a achevé sa prestation sur une démonstration brillante de politique économique en exhortant les pays européens à assumer la dette de la Grèce."
Le Monde assume sans problème sa proximité avec DSK, proximité déjà relevée par Acrimed (cf : http://www.acrimed.org/article3560.html) le 24 mars 2011 :
" Un petit Monde
Le 3 février 2011 Le Monde publie une « enquête » de Raphaëlle Bacqué et Corinne Lesnes (à Washington) : « Dominique Strauss-Kahn : l’embarras du choix ». On y apprend que, en villégiature à Marrakech, « [...] Dominique Strauss-Kahn, lui, s’est enfermé depuis quelques jours avec Anne Sinclair, dans le riad raffiné que l’ancienne journaliste a acheté. Le matin, il ne faut pas l’y déranger : il dort longtemps. [...] Mais l’après-midi et le soir sont consacrés aux amis. [...] on y croise [...] Matthieu Pigasse (Lazard), nouvel actionnaire du Monde [...] À Marrakech, en cette période de fête de fin d’année, Bernard-Henri Lévy (membre du conseil de surveillance du Monde), qui y possède lui aussi un riad, est venu en voisin. C’est lui qui doit éditer, chez Grasset, le livre qu’Anne Sinclair a projeté d’écrire sur sa famille [...] ». Quelques lignes plus loin Raphaëlle Bacqué et Corinne Lesnes complètent le passage en revue par les commentaires d’un expert « En ce tout début d’année, les sondages d’intention de vote à la présidentielle restent flatteurs pour DSK, malgré une baisse récente. "Il ne résistera pas au désir de la France", se sont mis à croire ses amis. Mieux, a noté Daniel Cohen (membre du conseil de surveillance du Monde) […] » Qu’importe ici ce qu’il a noté. Acrimed, en revanche, a noté que Raphaëlle Bacqué et Corinne Lesnes ont scrupuleusement noté l’appartenance au petit monde du Monde de l’entourage de DSK, mais sans s’interroger ouvertement sur ce que cela pourrait suggérer."

vendredi 16 septembre 2011

Connivences au Monde des livres.

Cécile Guilbert et Michel Crépu étaient membre du jury du Prix Décembre 2010, un prix financé par le millionnaire Pierre Bergé, l'un des propriétaires du Monde.
Par ailleurs, Cécile Guilbert a publié trois livres dans la collection L'infini chez Gallimard et Michel Crépu y a publié un livre. L'infini est une collection fondée et dirigée par Philippe Sollers, un des membres du jury du Prix Décembre 2010.
Dans Le Monde des livres du vendredi 16 septembre 2011 Cécile Guilbert rend compte du dernier livre de Michel Crépu:
"Enlevé, brillant, rapide, bourré d'ellipses et de raccourcis, de coq-à-l'âne et de tête-à-queue, le vif essai que Michel Crépu consacre à François-René de Chateaubriand (1768-1848) enfonce tous les pavés indigestes de la rentrée littéraire. (...) les Etudes historiques, dont la prodigieuse préface de 200 pages, présentée par le même Crépu (...) l'ambition de cet ondoyant portrait diffracté qui se paie le luxe de traverser au galop un monument dont il ne cite presque rien, comme de ciseler des métaphores pop qui devraient séduire notre époque ignare (...)".

Jury du Prix Décembre 2010.

jeudi 15 septembre 2011

Le Nouvel Observateur caline un ancien du Nouvel Observateur.

Jean Lacouture, un ancien journaliste du Nouvel Observateur, sort un livre: Carmen.
Dans Le Nouvel Observateur du 8 septembre 2011 Laurent Lemire met son costume à paillettes pour faire la "critique" de ce livre:
"(...) On sent Lacouture à l'aise avec cette révoltée. Ce passionné d'opéra, président de l'association des Amis de Georges Bizet, multiplie les formules, les clins d'œil et entraîne le lecteur dans cette Espagne qu'il connaît bien et qui infuse alors dans le romantisme français. (...) Grâce à Lacouture, Carmen est dévoilée sans perdre de son mystère. La Gitane est désormais sans filtre."

mercredi 14 septembre 2011

Ivan Levaï, journaliste d'anticipation et de précision.

Le mardi 30 août 2011 le site de Var Matin met en ligne une interview du journaliste Ivan Levaï.
Ce vieux routier des médias (France Inter, L'Express, Europe 1, FR3, Le Provençal, La Tribune, LCP, ...) est interrogé sur "l'affaire DSK" (DSK étant l'époux d'Anne Sinclair, une ex-épouse d'Ivan Levaï).

Ivan Levaï en journaliste d'anticipation:
varmatin.com nous apprend qu'Ivan Levaï "(...) préparait un livre sur le « choc Sarkozy-DSK » au second tour de la présidentielle. Mais le 14 mai 2011 [jour de l'interpellation de DSK par la police new-yorkaise], il a dû jeter à la poubelle le manuscrit (...)".

Ivan Levaï en journaliste de précision: 
Au cours de l'interview Ivan Levaï  devient scientifique: "Vous savez, il y a en France entre 7 et 15 millions de femmes cocues."

mardi 13 septembre 2011

Les cinq "11 septembre" français.

Le 11 septembre 2001 des attentats frappaient les USA et faisaient 3 000 morts.
Les médias français ont, à juste titre, largement rendu compte des commémorations du 10 ème anniversaire de ce jour dramatique.
Il est permis de regretter que les mêmes médias (notamment nationaux) n'accordent pas le même traitement à un phénomène non naturel qui est celui des gens qui meurent à cause du travail.
En reprenant les données fournies par l'INRS (Institut national de recherche et de sécurité, cf : http://www.inrs.fr/inrs-pub/inrs01.nsf/IntranetObject-accesParReference/INRS-FR/$FILE/fset.html) sur la période 2000 - 2009 (source : http://www.inrs.fr/inrs-pub/inrs01.nsf/IntranetObject-accesParReference/Dossier%20Statistiques%20Nationales%20ATMP/$File/Visu.htm) nous constatons qu'en France, au cours des 10 années considérées :
_ le nombre de décès dus à des accidents du travail est de 6 173,
_ le nombre de décès dus à des maladies professionnelles est de 4 416,
_ le nombre de décès dus à des accident de trajet est de 4 837.
Le cumul de ces trois types de décès liés au travail est de 15 426 soit 5 fois le nombre des victimes des attentats du 11 septembre 2001.

Il est étonnant de voir que les médias ne parlent jamais de l'axe du mal (constitué par les dominants, les possédants et les exploiteurs) qui est à l'origine des 15 426 décès dus de 2000 à 2009 en France au travail.


Tableau du nombre de morts par an suite à des accidents du travail, des maladies professionnelles et des accidents de trajet (tableau construit à partir des données de l'INRS):

Année
Accidents du travail Maladies professionnelles Accidents de trajet
Total







2000
730 237 619
1 586
2001
730 318 635
1 683
2002
686 426 615
1 727
2003
661 485 508
1 654
2004
626 581 486
1 693
2005
474 493 440
1 407
2006
537 467 384
1 388
2007
622 420 407
1 449
2008
569 425 387
1 381
2009
538 564 356
1 458







Total
6 173 4 416 4 837
15 426

lundi 12 septembre 2011

Perdre sa vie à la gagner (13).

Vu sur le site d'Ouest France le mercredi 7 septembre 2011:

La grande famille du Nouvel Observateur.

Le vendredi 9 septembre 2011, sur le site des Echos, Thierry Gandillot (un ancien journaliste du Nouvel Observateur) rend compte d'un livre de Serge Raffy (un journaliste du Nouvel Observateur):
"(...) Serge Raffy, rédacteur en chef au « Nouvel Observateur », raconte avec talent les divers épisodes qui ont jalonné la carrière de François Hollande (...) Bien informé, ce récit, mené d'une plume alerte (...)".

dimanche 11 septembre 2011

Nicolas Sarkozy, expert en "hommages" (3).

Du futile au frivole en passant par le dramatique, l'individu Sarkozy Nicolas est un frénétique (intéressé) des "hommages".
La preuve par les sites de médias qui reprennent fort docilement la "comm " de l'Arnaud Lagardère de l'Elysée.







































































Perdre sa vie à la gagner (12).

Vu sur le site du Midi Libre ce mercredi 7 septembre 2011:

 " Nîmes Accident au Grau-du-Roi : deux condamnations, une relaxe
HOCINE ROUAGDIA
07/09/2011, 06 h 00

L’affaire d’accident mortel de quad a connu hier son épilogue judiciaire avec le prononcé du jugement après un procès qui s’était tenu fin juin, devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Il s’agissait d’un accident mortel dans le cadre du travail. Une jeune fille avait perdu la vie après une chute de quad survenue en juillet 2004. Elle avait été employée par la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). L’enquête avait mis en relief des manquements à des obligations de sécurité liées à la conduite du quad.
Des poursuites avaient été engagées contre la mairie du Grau-du-Roi, son maire Étienne Mourrut et le responsable de la SNSM, Frédéric C. Hier, donc, Lucile Laurier, qui présidait l’audience du 28 juin, a donné le contenu du jugement. Le maire du Grau-du-Roi est relaxé.
Il est donc totalement blanchi. Le secouriste de la SNSM écope pour sa part de trois mois de prison avec sursis, avec exclusion de la condamnation du bulletin numéro deux du casier judiciaire. La mairie du Grau-du-Roi (en tant que personne morale) est condamnée à une amende de 10 000 €. Les personnes reconnues coupables sont solidairement condamnées à verser 10 000 € et 15 000 € à la famille de la victime."

jeudi 8 septembre 2011

Perdre sa vie à la gagner (11).

Vu sur le site de La Voix du Nord ce mercredi 7 septembre 2011:
















Suite de l'article:
" Lundi matin, le représentant de l'entreprise, la société Vaesken, propriétaire depuis 1997 du silo des anciens établissements Honoré, comparaissait devant le tribunal correctionnel. En présence de la famille de la victime, originaire de Tilques, il répondait d'homicide involontaire. Comme toujours en pareil cas, l'audience, « douloureuse pour la famille de la victime comme pour le prévenu », a souligné le vice-procureur, visait à établir les causes de cet accident mortel du travail et à déterminer les responsabilités du drame.
Au centre des questions : la conformité des installations, la formation pratique du jeune salarié, la transmission et le respect des consignes de sécurité.
Concernant les installations, la vis sans fin dans laquelle la victime s'est retrouvée happée était normalement protégée par une grille et une plaque. Une grille à laquelle manquaient deux barreaux et une plaque qui pouvait être déplacée, constateront les enquêteurs. « Ce qui est reproché à l'entreprise, c'est la conception même de la protection de la zone dangereuse », étoffe la présidente, qui poursuit, au sujet des consignes : « Aucune interdiction n'est faite aux salariés de bouger la plaque. Il n'y a pas de garde-fou ni sur l'équipement, ni dans les consignes, ni dans la formation du salarié. »
Le frère de François Marquis comme l'avocate de la famille ont rappelé que le jeune homme avait évoqué l'ancienneté des installations, qui avaient déjà connu le même genre d'accident, heureusement pas mortel cette fois-là, en 1996, à l'époque des anciens propriétaires. L'avocat de la défense a lui noté qu'à l'époque, aucune mise en conformité n'avait été demandée et que depuis le rachat du site, l'entreprise Vaesken avait reçu une certification qualité.
Quant à la formation sur terrain du jeune salarié, qui travaillait seul sur le site, l'avocat de la défense a admis « un tutorat trop bref ».
Dernier point : les consignes de sécurité. Ont-elles été bien transmises et respectées par la victime ? L'avocate de la famille Marquis souligne que François Marquis était décrit « comme consciencieux, comme faisant attention », quand la défense s'étonne qu'il soit intervenu sur la vis sans fin sans en couper l'alimentation comme indiqué dans les consignes de sécurité. Un domaine dans lequel le vice-procureur juge l'entreprise « légère » : « Les conditions de travail et de sécurité étaient rudimentaires, même moyenâgeuses, montre le rapport de l'inspection du travail », avance encore le parquet avant de requérir une peine de 50 000 E d'amende et la publication du jugement dans la presse.
Le tribunal s'est donné le temps de la réflexion et a mis le jugement en délibéré. Il rendra sa décision lundi.A. M." [c'est moi qui souligne et met en gras]

mercredi 7 septembre 2011

Un Canard enchaîné à lui-même (2).

Dans Le Canard enchaîné du 7 septembre 2011 André Rollin rend compte du dernier livre de Sorj Chalandon, son collègue au Canard enchaîné:
" (...) le bruit et la fureur (...) Tout y est. (...) et Sorj Chalandon raconte tellement bien, il y a du thriller dans ce texte (...) C'est écrit avec une telle ferveur (...) ce roman enflammé, mais paradoxalement serein (...) un roman de coeur. Un roman de fidélité."

Perdre sa vie à la gagner (10).

Vu sur le site de L'Est Républicain ce dimanche 4 septembre 2011:

Site de L'Est Républicain le dimanche 04/9/2011.

lundi 5 septembre 2011

Les connivences heureuses de Colette Fellous.

Colette Fellous est la créatrice et directrice de la collection "Traits et portraits" au Mercure de France.
Elle produit et présente l'émission hebdomadaire "Carnets nomades" sur France Culture.

16 des 17 auteurs publiés dans la collection "Traits et portraits" ont été invités dans "Carnets nomades" depuis septembre 2005:

_ Pierre Alechinsky [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 06/01/2008 et le 07/7/2010,

_ Jean-Christophe Bailly [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 30/9/2007 et le 21/9/2008,

_ Christian Bobin [publié dans "Traits et portraits" en 2005] a été invité dans "Carnets nomades" le 09/3/2008,

_ Catherine Cusset [publié dans "Traits et portraits" en 2009] a été invité dans "Carnets nomades" le 03/02/2008 et le 14/9/2008,

_ Roger Grenier [publiée dans "Traits et portraits" en 2005] a été invitée dans "Carnets nomades" le 06/01/2007, le 08/9/2008, le 04/10/2009, le 25/7/2010, le 27/02/2011 et le 24/7/2011,

_ Jean-Christian Grondahl [publié dans "Traits et portraits" en 2010] a été invité dans "Carnets nomades" le 24/02/2007 et le 08/11/2009,

_ Pierre Guyotat [publié dans "Traits et portraits" en 2006] a été invité dans "Carnets nomades" le 18/7/2010,

_ Yannick Haenel [publié dans "Traits et portraits" en 2011] a été invité dans "Carnets nomades" le 07/4/2006, le 07/10/2006, le 28/10/2006, le 05/5/2007, le 21/7/2005, le 16/9/2007 et le 27/01/2008,

_ Christian Lacroix [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 30/12/2005, le 22/6/2008, le 18/10/2009 et le 05/12/2010,

_ Jean-Marie G. Le Clézio [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 25/11/2006, le 28/12/2008, le 04/01/2009 et le 11/01/2009,

_ Rosetta Loy [publiée dans "Traits et portraits" en 2008] a été invitée dans "Carnets nomades" le 13/4/2008,

_ Richard Millet [publié dans "Traits et portraits" en 2007] a été invité dans "Carnets nomades" le 02/12/2005 et le 30/01/2011,

_ Denis Podalydès [publié dans "Traits et portraits" en 2008] a été invité dans "Carnets nomades" le 09/9/2006 (il a aussi été invité le 21/8/2010 dans "24 h dans la vie de...", une autre émission de Colette Fellous diffusée sur France Culture),

_ Jean-Bertrand Pontalis [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 22/3/2009 et le 08/5/2011 (en 1999 Jean-Baptiste a publié un livre de Colette Fellous dans la collection "L'un et l'autre" qu'il dirige chez Gallimard),

_ Willy Ronis [publié dans "Traits et portraits" en 2006] a été invité dans "Carnets nomades" le 14/10/2005,

_ Jan Voss [publié dans "Traits et portraits" en 2006] a été invité dans "Carnets nomades" le 21/9/2008.

dimanche 4 septembre 2011

Invariants du Parti de la Presse et de l'Argent.

On a assisté lors de la Révolution française à l'émergence du champ journalistique.
Dans La Presse de la Révolution. Journaux et journalistes (1789-1799), O. Jacob, 2011, Jeremy Popkin établit pour la période révolutionnaire des constats qui ne sont pas sans actualité à notre époque:

_ p 125: "(...) l'importance de ce rôle de la presse comme "consécrateur" du sens des événements."

_ p 168: "En l'absence de nouvelles fiables et intelligibles sur les événements à Saint-Domingue, les réactions en métropole sont davantage déterminées par des partis pris idéologiques que par des connaissances précises sur la situation de la colonie."

_ p 178: "Les manoeuvres du Bureau politique qui organise des débats artificiels entre les journaux, discréditent la notion de presse indépendante."

_ p 190: "Après 1800 les structures bureaucratiques de l'Etat, de l'industrie et des partis politiques on travaillé ensemble pour domestiquer le pouvoir de la presse."

samedi 3 septembre 2011

Sarko-lepénisme ordinaire sur le site du Figaro.

La construction d'un inconscient politique ne se fait pas à coups de marteau mais par de discrets agencements médiatiques qui banalisent l'existence d'un "pôle national-sécuritaire" (G. Noiriel).
Ainsi, on pouvait voir ceci sur le site du Figaro le 1er septembre 2011:

Site du Figaro le 1er septembre 2011.

vendredi 2 septembre 2011

Copinage entre anciens de Libération au Canard enchaîné.

Dans Le Canard enchaîné du 24 août 2011 Jean-Michel Thénard, un ancien de Libération, rend compte d'un livre de Vanessa Schneider, une ancienne de Libération.
J.-M. Thénard signe à cette occasion un joli petit chef d'oeuvre de copinage:
"C'est un joli petit livre dans la tradition du roman qui part d'un fait divers et se termine en objet littéraire. (...) Vanessa Schneider réussit un beau portrait de groupe avec drame. Elles décrit subtilement ces temps modernes (...) Un roman de crise qui tombe à point à l'heure où les Bourses se vident!"

jeudi 1 septembre 2011

Philippe Val est passé de Charlie Hebdo au Figaro.

En 1986 Guy Hocquenghem publiait Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary, livre au sujet duquel Serge Halimi a écrit ceci : "Avant de mourir, à 41 ans, Guy Hocquenghem a tiré un coup de pistolet dans la messe des reniements. Il fut un des premiers à nous signifier que, derrière la reptation des « repentis » socialistes et gauchistes vers le sommet de la pyramide, il n’y avait pas méprise, mais accomplissement, qu’un exercice prolongé du pouvoir les avait révélés davantage qu’il les avait trahis. On sait désormais de quel prix – chômage, restructurations sauvages, argent fou, dithyrambe des patrons – fut payé un parcours que Serge July résuma un jour en trois mots : « Tout m’a profité. » "   (cf : http://atheles.org/agone/contrefeux/lettreouverteaceuxquisontpassesducolmaoaurotary/).

Ainsi, dès 1986, G. Hocquenghem nous permettait de deviner la trajectoire du chansonnier et faux impertinent Philippe Val qui est passé du rôle de directeur de Charlie Hebdo (de 1992 à 2009)  à celui d'ami de Carla Bruni-Sarkozy et enfin d'invité du "Buzz Média Orange-Le Figaro" ce 29 août 2011 :

Philippe Val buzzant au Figaro le 29/8/2011.





 

Perdre sa vie à la gagner (9).

Vu sur le site de l'est-éclair ce jeudi 1er septembre 2011:

Extrait d'un article de Valérie Alanièce mis en ligne par le site de l'est-éclair ce jeudi 01/9/2011.