« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

lundi 21 novembre 2011

Arnaud Viviant: critique littéraire ou roi du recyclage?

Depuis une vingtaine d'années Arnaud Viviant occupe simultanément et/ou successivement différentes positions dans la fausse avant-garde de la presse écrite (Libération, Les inrockuptibles,...), de la télévision (Arrêt sur images, Ca balance à Paris,...), de l'écriture (publié dans la collection L'infini, éditeur chez Léo Scheer,...).

S'il est un domaine où Arnaud Viviant a acquis une sorte d'ubiquité (fantomatique) c'est celui de la critique littéraire. Ainsi, il apparait sur France Inter dans Le masque et la plume (émission au cours de laquelle il glose avec quelques collègues sur 5 ou 6 livres et où il donne un conseil de lecture) et dans une chronique bi-hebdomadaire dont le titre est tout un programme: Un livre sous le bras. Par ailleurs, il alimente le site Les influences ainsi que le mensuel Regards (avec des mises en lignes dans Regards.fr).

En bon capitaliste de la critique littéraire Arnaud Viviant applique méticuleusement le principe des économies d'échelles (parfois appelé art du recyclage), à savoir que la "lecture" d'un ouvrage peut alimenter plusieurs supports comme le montre l'analyse de la production viviantesque des 4 derniers mois:

_ Limonov (d'Emmanuel Carrère) est chroniqué dans Les influences le 28/8/11, analysé au Masque et la plume le 11/9/11 et disséqué dans Regards.fr le 30/10/11.

_ La zonzon (d'Alain Guyard) est chroniqué dans Un livre sous le bras le 03/9/11, conseillé au Masque et la plume le 18/9/11 et disséqué dans Regards.fr le 28/9/11.

_ Un certain Petrovitch (de Fabrice Lardreau) est chroniqué dans Les influences le 06/9/11, analysé dans Un livre sous le bras le 17/9/11 et disséqué dans Regards.fr le 30/11/11.

_ Le Bloc (de Jérôme Leroy) est chroniqué dans Les influences le 01/9/11, analysé dans Un livre sous le bras le 29/10/11 et disséqué dans Regards.fr le 21/11/11.

_ Chet Baker pense à son art (d'Enrique Vila-Matas) est chroniqué dans Les influences le 27/10/11, analysé dans Un livre sous le bras le 12/11/11 et conseillé au Masque et la plume le 20/11/11.

_ Le pacte des vierges (de Vanessa Schneider) est chroniqué dans Les influences le 13/9/11 et analysé dans Un livre sous le bras le 15/10/11.

_ Désolations (de David Vann) est chroniqué dans Un livre sous le bras le 01/10/11 et analysé au Masque et la plume le 23/10/11.

_ Les solidarités mystérieuses (de Pascal Quignard) est chroniqué dans Les influences le 09/11/11 et analysé au Masque et la plume le 20/11/11.

_ Premier bilan après l'Apocalypse (de Frédéric Beigbeder) est chroniqué dans Les influences le 16/9/11 et analysé au Masque et la plume le 20/11/11.

_ Entretien avec le marquis de Sade (de Noëlle Chatelet) est chroniqué dans Les influences le 16/10/11 et analysé au Masque et la plume le 23/10/11.

_ Rien ne s'oppose à la nuit (de Delphine de Vigan) est chroniqué dans Les influences le 28/9/11 et analysé au Masque et la plume le 23/10/11.

_ Du temps qu'on existait (de Marien Delfavard) est conseillé au Masque et la plume le 11/9/11 et analysé au Masque et la plume le  23/10/11.

_ Sur le sens et l'usage du mot "gauche" (de Dionys Mascolo) est analysé dans Les influences le 19/10/11 et disséqué dans Regards.fr le 21/11/11.

_ Un numéro d'Europe consacré à Marx et la culture est analysé dans Les influences le 20/9/11 et disséqué dans Regards.fr le 30/10/11.

_ Freedom (de Jonathan Franzen) est analysé dans Les influences le 28/8/11 et disséqué dans Regards.fr le 22/9/11.

Travailler moins pour gagner plus, telle semble être la devise d'Arnaud Viviant.

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