« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

mardi 8 novembre 2011

Pierre Assouline et Michel Crépu connivents, tout simplement.

Dans le numéro d'avril 2011 de La Revue des deux mondes (dont il est le directeur) Michel Crépu rend compte du dernier livre de Pierre Assouline:
"L’étonnant livre de Pierre Assouline sur Job : Vies de Job. Qui est donc ce Job que Dieu a mis à l’épreuve mieux que pour n’importe qui d’autre ? Assouline a tout lu sur cet élu de première catégorie, il a parlé avec des exégètes de l’École biblique de Jérusalem, avec toutes sortes d’écrivains, de gens qui, de près ou de loin, ont croisé ce singulier personnage. Il en retire un livre tout à fait fascinant, aux facettes multiples, et où l’histoire familiale ne joue pas un petit rôle. Ce « talmudisme » autobiographique a quelque chose de profondément sensible et réjouissant."

 Dans son blog "La république des livres" Pierre Assouline met en ligne le 7 novembre 2011 un article consacré au dernier livre de Michel Crépu:
"Chateaubriand, tout simplement.
(...) Crépu, qui signe un convaincant Le Souvenir du monde (228 pages, 17,50 euros, Grasset), n’en démord pas : Chateaubriand, comme Bossuet à qui il a consacré l’un de ses précédents essais tout aussi pénétrants (Le Tombeau de Bossuet, Grasset, 1997), gît dans un purgatoire éternel d’où il est quasiment impossible de communiquer avec l’extérieur (...) Son tombeau, qui n’a rien de morbide, est écrit au galop, pétaradant de formules (un peu trop) et enlevé. Il se rend à lui d’un pas léger, sans complexe, s’autorisant joyeusement des anachronismes lexicaux, mais l’admiration intacte pour son intelligence. (...) Au fond, Michel Crépu n’a qu’un regret et il lui suffit de nous le dire pour que nous en ressentions le manque à notre tour : il n’existe pas de photographie de Chateaubriand.(...) A l’issue du profond commerce qu’il entretient avec elles depuis trente ans, Michel Crépu  demeure stupéfait par la musique que cette oeuvre dégage et par ce que cette vie a produit. (...)"

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