« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

jeudi 30 juin 2011

La langue de L'Express.fr

Ce mardi 28 juin 2011 ont été annoncés les chiffres du chômage.
Voici ce que le site du journal Les Echos peu enclin à être hostile à l'actuel pouvoir (le propriétaire des Echos, le milliardaire Bernard Arnault, a fêté la victoire de Nicolas Sarkozy en sa compagnie le 7 mai 2007 au Fouquet's) mettait en ligne ce 28 juin 2011:











Et voici ce que met en ligne le même jour le site de L'Express, un journal dont le directeur de la rédaction, Christophe Barbier, est un ami de Carla Bruni-Sarkozy (qui a assisté au mariage de Christophe Barbier):









Il n'y a apparemment pas de coup d'arrêt aux contorsions langagières de L'Express.fr.

mercredi 29 juin 2011

Christine Lagarde: " Il faut cesser de penser "

Depuis l'annonce ce mardi 28 juin 2011 de la nomination de Christine Lagarde à la tête du FMI les médias dominants sont forts laudateurs au sujet de cette ancienne avocate d'affaires (qui entre 1999 et 2004 émargeait à 800 000 dollars annuels (cf Le Canard enchaîné du 18/7/2007)).
Il n'est pas sans intérêt de revenir en arrière et de rappeler des propos qu'elle avait tenus à l'Assemblée nationale le 10 juillet 2007 (source: Le Canard enchaîné du 18/7/2007):

_  "(...) Paul Lafargue, dans son livre "le droit à la paresse", recommande à l'homme de ne travailler que trois heures par jours, et de passer le reste du temps à fainéanter et bombancer"

_ le "dernier avatar de ce droit à la paresse, c'est la loi des 35 heures, ultime expression de cette tendance historique à considérer le travail comme une servitude". Tu as raison Christine, va pendant un an faire le ménage en horaires décalés et en étant payée au SMIC (et en n'ayant pas d'autre revenu), et tu reviendras nous expliquer les joies du travail.

_ [la France est] "un pays qui pense, alors qu'il faut cesser de penser, de tergiverser et se retrousser simplement les manches".

Cessation de pensée chez Christine Lagarde.
                                   

mardi 28 juin 2011

Le cercle des amis de Brigitte Jeanperrin sur France Inter.

Tous les samedis de 9h45 à 10h00 dans Carrefour de l'économie sur France Inter Brigitte Jeanperrin "anime un débat sur la question d’actualité de la semaine".
Et le moins qu'on puisse dire c'est que le débat y est "pluraliste" tant y sont présents les membres du
_ Conseil d'analyse économique ("Placé auprès du Premier ministre, le Conseil d'analyse économique a pour mission « d’éclairer, par la confrontation des points de vue et des analyses, les choix du gouvernement en matière économique » "(source : http://www.cae.gouv.fr/spip.php?article4)),
_ et ceux du Cercle des économistes. Ce cercle est l'équivalent mondain et médiatique du Conseil d'analyse économique (13 des 30 membres du Cercle sont ou ont été membres du Centre).

Voici les membres du "conseil" (CAE)  et du "cercle" (CE) invités pour la saison septembre 2010 - juin 2011 :

_ 04/9/10: Mathilde Lemoine (CAE),
_ 18/9/10: Jean-Hervé Lorenzi (CAE et CE),
_ 02/10/10: Patrick Artus (CAE et CE),
_ 13/11/10: Agnès Bénassy-Quéré (CAE et CE) et Christian de Boissieu (CAE et CE), ce jour là le débat fut tendu,
_ 20/11/10: Philippe Chalmin (CAE), 
_ 27/11/10: Mathilde Lemoine (CAE),
_ 18/12/10: Jean-Hervé Lorenzi (CAE et CE),
_ 01/01/11: Mathilde Lemoine (CAE) et Christian Saint-Etienne (CAE et CE), ce jour là le débat fut vif,
_ 15/01/11: Jean-Paul Betbèze (CAE et CE),
_ 22/01/11: Christian de Boissieu (CAE et CE),
_ 29/01/11: Patrick Artus (CAE et CE),
_ 05/02/11: Laurence Boone (CE) et Jean Pisani-Ferry (CAE et CE), ce jour là le débat fut animé,
_ 12/02/11: Jean-Hervé Lorenzi (CAE et CE),
_ 19/02/11: Pierre Jacquet (CE),
_ 26/02/11: Jean-Marie Chevalier (CE),
_ 19/3/11: Christian Stoffaès (CE),
_ 26/3/11: Mathilde Lemoine (CAE) et Jean-Paul Betbèze (CAE et CE), ce jour là le débat fut violent,
_ 02/4/11: Jean-Hervé Lorenzi (CAE et CE),
_ 09/4/11: Patrick Artus (CAE et CE) et Philippe Aghion (CAE), ce jour là le débat fut intense,
_ 23/4/11: Olivier Pastré (CE) et Jean Pisani-Ferry (CAE et CE), ce jour là le débat fut électrique,
_ 07/5/11: Patrick Artus (CAE et CE) et Laurence Boone (CE), ce jour là le débat fut âpre,
_ 04/6/11: Jean-Hervé Lorenzi (CAE et CE).

Les membres du CAE et du CE totalisent 29 invitations en 43 émissions alors qu'ils ne sont représentatifs des intérêts que d'une infime fraction de la population, infime fraction qui s'appelle l'oligarchie financière.
Et sur la même période, combien d'invités hétérodoxes (les économistes atterrés, les économistes d'Attac, ...)? Réponse : 1.

lundi 27 juin 2011

Un débat-gag de L'Expansion.com.

Le 4 mai 2011 le site de L'Expansion met en ligne le "Deuxième volet de [ses] grands débats sur l'état de la France à un an de la présidentielle, le financement de la protection sociale avec les économistes Jean-Hervé Lorenzi et Christian Saint-Etienne.".
Le débat est sanglant car les deux protagonistes sont tous les deux :

_ membres du Conseil d'analyse économique ("Placé auprès du Premier ministre, le Conseil d'analyse économique a pour mission « d’éclairer, par la confrontation des points de vue et des analyses, les choix du gouvernement en matière économique » "(source : http://www.cae.gouv.fr/spip.php?article4)). Le Conseil d'analyse économique est, dixit Jean Gadrey, le "temple des économistes reconnus comme les meilleurs par eux-mêmes, par la fraction dominante de la profession et par le pouvoir politique (qui les nomme)" (voir : http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2009/09/21/les-liaisons-dangereuses/),

_ membres du Cercle des économistes. Ce cercle est l'équivalent mondain et médiatique du Conseil d'analyse économique (13 des 30 membres du Cercle sont ou ont été membres du Centre).

L'Expansion va peut-être bientôt organiser un débat Nicolas Sarkozy versus Sarkozy Nicolas.

dimanche 26 juin 2011

Jérôme Garcin et Marc Lambron: l'ascenseur est bien renvoyé.

Dans Le Nouvel Observateur du 23 juin 2011 Jérôme Garcin rend compte du dernier livre de Marc Lambron :
"Marc Lambron est l'enfant naturel de Paul Morand, dont il partage l'amour pour Londres et New York, et de Roland Barthes, dont il suivit autrefois les cours au Collège de France. Avec le troisième volume de son «Carnet de bal», il signe en effet les mythologies de l'homme pressé. (...) De tous nos conseillers d'Etat, Lambron est décidément le plus curieux et le plus brillant. (...) Sous sa plume, le niveau monte. (...) l'ancien soldat-professeur aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan arpente la  Ville Lumière avec une fascination balzacienne. (...) cet étourdissant recueil de portraits (...)."
Entre Jérôme Garcin et Marc Lambron c'est une vieille et belle histoire comme le notait le site du Plan B en juin 2008 (cf : http://www.leplanb.org/Juin-2008.html):
" (...) 5 juin [2008] (...) Le site littéraire du Nouvel Observateur (http://bibliobs.nouvelobs.com) annonce que Jérôme Garcin, chef du service culturel du Nouvel Observateur, a reçu le prix Duménil pour son ouvrage Son Excellence, monsieur mon ami (Gallimard). Garcin y célèbre François-Régis Bastide, fondateur de l’émission « Le masque et la plume », dont hérita Garcin. Le Nouvel Observateur avait d’ailleurs célébré l’ouvrage dans ses colonnes au moment de sa parution (10.1.08).
  Parmi les quatre membres du jury du prix Duménil se trouve Marc Lambron. Trois semaines plus tôt, le 15 mai 2008, Jérôme Garcin rendait hommage sur le site bibliobs.nouvelobs.com au dernier livre de Marc Lambron, Eh bien, dansez maintenant… (Grasset) : « Il brille et coupe. Marc Lambron, c’est du vif-argent. Une fine lame augmentée d’une bonne fourchette. » Trois jours plus tard, le 18 mai, le livre de Marc Lambron était léché dans l’émission de Jérôme Garcin, « Le masque et la plume » sur France Inter."     

samedi 25 juin 2011

Pippa et la Pippa.

Il ne faut pas confondre "Pippa" et "la Pippa".
"Pippa" Middleton est la soeur de l'épouse d'un prince britannique dont le récent mariage a occupé les médias de qualité.
"La Pippa" est la fille de "la Nanna". "La Pippa" et "la Nanna" sont les deux personnages de "L'Education de la Pippa", un texte de Pierre Arétin, un écrivain italien du 16ème siècle. Dans ce texte "(...) la Nanna enseigne à la Pippa, sa fille, le métier de putain." Ce texte a été réédité par les éditions Allia en 1997.

Pippa Middleton de dos.
                                                 

Couverture de L'Education de la Pippa, Allia, 1997.
                            

vendredi 24 juin 2011

Isabelle Giordano en promo sur sa station.

Isabelle Giordano est l'animatrice/productrice de Service public sur France Inter (une émission diffusée du lundi au vendredi de 10h à 11h).
Isabelle Giordano vient de sortir un livre.
Ce vendredi 24 juin 2011 elle était l'une des invités de l'émission Le fou du Roi sur ... France Inter pour parler de son nouveau livre.
Isabelle Giordano est entrée à France Inter en 2003 dans ... Le fou du Roi.

Il existe une "Association d'entraide de la noblesse française". Isabelle Giordano et Stéphane Bern (l'animateur du Fou du Roi) vont peut-être créer une association d'entraide de la (petite) noblesse médiatique.

Michel Rocard est-il un macho convaincu et résolu?

Le 27 mai 2011 France Soir met en ligne une interview de Michel Rocard, un ancien hiérarque du P"S".
Cela commence ainsi:
"France-Soir. Si vous le pouviez, quels personnages de l'Histoire inviteriez-vous à dîner?
Michel Rocard. Henri IV, Aristide Briand, un homme de paix, un courageux... Combien en voulez-vous ?
F-S. Une bonne table! 
M.R. (éclats de rire) Attention, c'est une faute : plus on est nombreux, moins on se parle. Il ne faut pas que ça dépasse sept ou huit. Sinon, on ne s'entend plus. Alors, j'ajoute Camus, bien sûr, Balzac, ce truculent. Il y a aussi les monstres. Dostoïevski, par exemple, un personnage inquiétant. Oh, il n'y pas de militaire là-dedans: c'est dommage.(Il réfléchit)... Le général Leclerc. 
F-S. Et pas de femme? 
M.R. Si ! Je suis un hétéro convaincu et résolu. Disons Françoise Giroud et Jacqueline de Romilly."

Qui pourrait aller expliquer à Michel Rocard que:
_ le fait de ne livrer que des noms d'hommes pour donner son plan de table rêvé est surtout le signe d'une vision masculine de la grandeur,
_ les orientations sexuelles ne sont pas affaires de convictions et de résolutions et ne se décident pas comme la ligne d'un parti politique?

jeudi 23 juin 2011

BHL lèche avec art(e) Jérôme Clément.

Bernard-Henri Lévy, un individu dont le nom de scène est BHL, est le président du conseil de surveillance de la chaîne de télévison Arte depuis 1993.
Jérôme Clément a occupé des postes de direction d'Arte de 1991 à mars 2011.
Dans son bloc-notes du Point du 23 juin 2011 BHL rend compte du dernier livre de son "ami" Jérôme Clément en des termes très mesurés:
" (...) Jérôme Clément est un ami. (...)  je l'ai, pendant dix-sept ans, accompagné dans la grande aventure de cette chaîne qu'il a inventée et qui s'appelle Arte. Lui aussi publie un livre. C'est le "Choix d'Arte". Ou, pour le dire autrement, la véridique histoire d'une équipée sans précédent ni équivalent et dont le produit, Arte donc, est déjà à mettre à l'actif du meilleur de la construction européenne. Car ce qui ressort de ce livre, c'est que la chaîne dont Clément a été le Jean Vilar a toujours été plus qu'une chaîne, plus qu'une télévision : quelque chose comme une Idée incarnée, un bouquet de rêves réalisés, l'absente à tout bouquet devenue image c'est-à-dire chair, bref, l'impossible Nation européenne venue, non seulement à la pensée, mais au monde - et, là aussi, naturellement, l'inévitable vaudeville du diable et du bon Dieu avec son enchaînement d'épisodes incalculés, de circonstances aléatoires mais décisives, de quiproquos heureux, de hasards devenus nécessités. Premiers et seconds rôles, ministres et artistes, princes-abbés de la télévision allemande et saltimbanques français, Mitterrand de nouveau, Lang bien sûr, l'ami Juppé, le fantôme de François Truffaut ou l'ombre portée de Georges Duby : tous sont là, convoqués par un mémorialiste qui nous donne - suprême élégance - un bilan sans introspection, une saga sans bons sentiments, une histoire de bruit et de fureur écrite par des extravagants. A l'heure où l'Europe est en panne et où, de son berceau grec à ses marches longtemps captives et qui ont rejoint la maison commune, monte le même lamento, quand ce n'est pas le même cri de détresse et de désespoir, ce livre est une bouffée d'espoir, une leçon de choses et de foi. Il était temps."

Solidarité de chaîne chez des OS de chez Pinault.

Dans Le Point du 2 juin 2011 Christophe Ono-Dit-Biot rend compte du dernier livre de Joseph Macé-Scaron qui est le directeur du Magazine littéraire. 
Le Point et Le Magazine littéraire appartiennent au groupe Artémis de la famille Pinault (François c'est le papa, François-Henri c'est le fiston).
On s'en doute, le compte-rendu du livre de Macé-Scaron par Ono-Dit-Biot est virulent:
" (...) [Joseph Macé-Scaron] Directeur adjoint de Marianne, directeur du Magazine littéraire, producteur sur France Culture et commentateur de l'actualité politique partout ailleurs, l'homme à la barbe de Montaigne et aux polos Fred Perry (...) l'ombre de Fellini plane comme un génie compréhensif sur cette satire sacrément bien balancée, comique et mordante jusqu'au sang (...) Écrit comme on se purge avec la lucidité rageuse d'un homme qui sait qu'il s'est fourvoyé, Ticket d'entrée frappe par son rythme cavalcadant, sa crudité sexuelle, son humour à la hache qui fait rouler dans la sciure quelques têtes qui ne vont pas aimer ça. (...)".

mercredi 22 juin 2011

Le Monde de demain?

En allant sur le site du Monde ce vendredi 17 juin 2011 à 20h35 on pouvait voir une "alerte 20h35" annonçant que "Le parquet français ouvre une information judiciaire pour blanchiment d'argent contre Ben Ali et Moubarak".
Et il n'était alors pas sans saveur de consulter l'article de Michel Pinçon et de Monique Pinçon-Charlot mis en ligne sur le même site quelques heures auparavant, article relatif à la France et titré "Nous vivons sous le régime de l'oligarchie financière".

mardi 21 juin 2011

Où sera Nicolas Demorand en 2013?

Comme les footballers et les traders, les journalistes/animateurs/commentateurs vedettes gèrent de plus en plus leurs carrières comme des placements en bourse avec le sens de la diversification rentable.
Le quadragénaire Nicolas Demorand illustre cette tendance:

Radio:
_  de septembre 2002 à juin 2006 il anime les matins de France Culture.
_  de septembre 2006 à juin 2010 il anime le 7/9 de France Inter.
_  de septembre 2010 à janvier 2011 il anime le 18/20 d'Europe 1.
_  ce 21 juin 2011 le site du Nouvel Observateur nous apprend qu'il va devenir "analyste politique " sur RTL et participer à l'émission "On refait le monde" de cette station (cf: http://teleobs.nouvelobs.com/articles/nicolas-demorand-analyste-politique-pour-rt).

Télévision:
_  de septembre 2008 à avril 2009 il co-anime le 18/20 d' i-télé.
_  de septembre 2009 à janvier 2010 il anime C politique sur France 5.

Presse écrite:
_   il a été pigiste aux Inrockuptibles (cf: http://atheles.org/agone/memoiressociales/corpsame/#article10).
_   depuis mars 2011 il co-dirige Libération.

Avec les logos des médias énumérés ci-dessus, Nicolas Demorand peut réaliser un magnifique tee-shirt (taille XXL). Reste à connaître le prochain logo (ministère de la culture?, direction de France Télévisions?,...).








vendredi 17 juin 2011

Le Nouvel Observateur est bien de gauche.

Le grand journal de gauche qu'est Le Nouvel Observateur co-organise avec la fondation Terra Nova les 17 et 18 juin 2011 à Strasbourg des débats sur "les questions les plus brûlantes pour l’avenir du pays [qui] seront discutées librement, avec les meilleurs experts, les intellectuels, les élus et les citoyens."

Parmi les participants sont annoncés d'authentiques femmes et hommes de gauche :
Corinne Lepage, ancienne ministre d'Alain Juppé,
Valérie Pécresse, ministre de Nicolas Sarkozy,
Martin Hirsch, ancien haut-commisaire de Nicolas Sarkozy,
Laurence Parisot, actuelle présidente du Medef,
Jean-Luc Benhamias, député européen MoDem,
Dominique Paillé, ancien porte-parole de l'UMP,
Guillaume Hannezo, ancien directeur financier de Vivendi période Jean-Marie Messier,
Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly sur Seine où 87% des suffrages exprimés au second tour à la présidentielle de 2007 étaient en faveur de Nicolas Sarkozy,
Jean-François Kahn, un ancien journaliste qui au début de l'affaire Strauss-Kahn a parlé de "troussage de domestique",
Dominique de Villepin, ancien premier ministre de Jacques Chirac,
Hervé Morin, ancien ministre de Nicolas Sarkozy,
Laurent Hénart, député du Parti Radical, un parti qui soutient Nicolas Sarkozy depuis 2007,
Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2010,
Fabienne Keller, sénatrice UMP,
Claude Allègre, no comment,
Renaud Donnedieu de Vabres, ancien ministre de Jacques Chirac,
Jean Marie Cavada, député européen du Nouveau Centre, un parti qui soutient Nicolas Sarkozy depuis 2007,
Gérard Longuet, ministre de Nicolas Sarkozy, ancien cofondateur du groupuscule d'extrême-droite Occident, ex beau-frère du milliardaire Vincent Bolloré,
Alain-Gérard Slama, éditorialiste au Figaro,
Yann Wehrling, porte-parole du MoDem.

Dans un article titré "Nous vivons sous le régime de l'oligarchie financière" et paru dans Le Monde daté du 18 juin 2011 Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot écrivent :
" (...) Dans la pratique, la classe dominante cumule toutes les formes de pouvoir. Ses membres, au coeur de l'Etat, des grandes entreprises, des banques, de l'armée, des arts et des lettres, entretiennent des relations assez proches pour que chacun, dans sa sphère d'influence, puisse décider dans le sens des intérêts de la classe. (...) Les familles de l'aristocratie de l'argent gèrent leurs dynasties dans une forme de collectivisme pratique qui met ensemble les ressources de chacun pour décupler une force commune qui permet de maintenir et de développer un libéralisme économique toujours plus déréglementé."
Nous ajouterons que ces familles et leurs fondés de pouvoir ont la force sociale leur permettant de coloniser et cadrer les "débats" médiatiques pour que leur domination ne soit jamais évoquée et donc jamais mise en question.

jeudi 16 juin 2011

Un bon collègue: Franz-Olivier Giesbert (1).

Franz-Olivier Giesbert et Olivier Todd ont été collègues au Nouvel Observateur de 1971 à 1977.
Aujourd'hui F.-O. Giesbert dirige Le Point et O. Todd est à la retraite.
Dans Le Point du 9 juin 2011 le cadet rend compte du dernier livre de son ainé en des termes qui fleurent bon cet entre-soi qu'on ne rencontre qu'au Nouvel Observateur:
"Souvent, Olivier Todd écrit l'oeuvre de sa vie. (...) Si l'on marche tout de suite, c'est grâce à la méthode d'Olivier Todd (...) virtuose du mentir-vrai (...) Tel est Olivier Todd : une sorte de Georges Braque de la littérature. Un cubiste, expert en collages. Avec un art consommé de la formule ("Je suis joyeux à en mourir"... "J'en veux aux pierres : elles nous survivent"... "Je m'étonne que rien ne m'étonne en profondeur"). (...)"    

mercredi 15 juin 2011

Aude Lancelin, enquêtrice philosophique?

Dans Le Nouvel Observateur du 9 juin 2011, voulant essayer de rendre compte de l'arrivée d'une nouvelle professeure au Collège de France, Aude Lancelin cite Elisabeth Roudinesco : 
"«Songez qu'Alain Corbin n'y est pas [au Collège de France] ! Ni Michelle Perrot, ni Jacques Rancière, ni Badiou, ni Jean-Claude Milner...», s'indigne la psychanalyste Elisabeth Roudinesco, qui évoque une grande période de déclin pour l'institution, à l'exception de quelques individualités brillantes."
Aude Lancelin aurait pu faire remarquer qu'au Collège de France l'âge de la retraite est à 70 ans et que par conséquent aucune des personnes citées par Elisabeth Roudinesco ne pourrait enseigner aujourd'hui dans cet établissement car elles ont toutes au moins 70 ans.
Aude Lancelin aurait aussi pu faire remarquer qu'Elisabeth Roudinesco cite le nom de Jean-Claude Milner, un individu qui avait injurié Pierre Bourdieu (un ancien professeur au Collège de France) en déclarant le 13 janvier 2007 sur France Culture dans l'émission Répliques animée par Alain Finkielkraut (source : http://www.acrimed.org/article2545.html): 
 - Jean-Claude Milner : - « Vous raisonnez, je veux bien que ce soit par référence à Bourdieu. J’ai ma thèse sur ce que veut dire “ héritiers” chez Bourdieu : les héritiers, c’est les Juifs ! »
- Catherine Clément (la voix souriante) : - « Vous croyez ? »
- Jean-Claude Milner : - « Je crois que c’est un livre antisémite.»

Aude Lancelin aurait pu faire remarquer tout cela, mais elle était trop occupée à parler de "la «relativité ontologique» chez Quayle  ". Nous signalerons avec délicatesse (ainsi que l'on fait des lecteurs du site du Nouvel Observateur) que la "relativité ontologique" il faut plutôt la cherchez chez le philosophe W.V.O. Quine que chez un dénommé "Quayle" inconnu dans l'univers philosophique.

mardi 14 juin 2011

Une manip' visuelle du Point.

Le 14 juin 2011 le site du Point met en ligne un diaporama consacré à "Le grand retour des protectionnistes". Le journal de Franz-Olivier Giesbert en profite pour réaliser un photo-montage dans lequel Marine Le Pen se trouve avec Edgar Morin à sa gauche et Arnaud Montebourg à sa droite.
Sachant qu' Edgar Morin est un essayiste qui a fait partie de la Résistance (et a toujours eu un positionnement politique à gauche) et qu' Arnaud Montebourg est candidat aux primaires socialistes pour la présidentielle de 2012, on a sous les yeux un exemple typique d'une rhétorique visuelle visant à décrédibiliser deux hommes de la gauche (très) modérée.

Un éditorial viril d'André Comte-Sponville.

" L'affaire DSK " fonctionne comme un test projectif permettant aux " penseurs " médiatiques de nous exposer leur inconscient. Et quand c'est le " philosophe " de médias André Comte-Sponville qui s'y met c'est pitoyable. Voici quelques extraits de son éditorial du 9 juin 2011 paru dans dans Challenges, le magazine des manageurs (http://www.challenges.fr/magazine/analyse/0260-036096/virilite-et-machisme-la-difference.html) :

" (...) Pourquoi la nature se soucierait-elle des droits de l'homme en général, et des droits des femmes en particulier ? (...)
Qu'un viol puisse relever de la pathologie, c'est ce que nul n'ignore. Mais pourquoi serait-ce toujours le cas ? (...)
D'un point de vue darwinien, le machisme (et le viol, qui n'en est que l'extrême atroce) peut représenter un avantage sélectif : il n'est pas exclu qu'un homme violent et violeur ait eu davantage de chances, dans les conditions du paléolithique, de transmettre ses gènes. Le machisme n'en serait pas moins immoral pour autant, et devrait être combattu avec d'autant plus d'énergie qu'il serait plus profondément ancré dans l'espèce humaine (et pas forcément, notons-le en passant, dans sa seule moitié masculine). (...)
« A force de combattre le machisme, me disait un ami, on est en train de tomber dans le racisme anti-hommes. Allons-nous devoir nous couvrir la tête de cendres, nous excuser perpétuellement d'être des mâles ? » (...)
Nous sommes nombreux à voir dans la féminité une espèce de miracle. Ce n'est pas une raison pour faire de la virilité un défaut, ni, encore moins, pour la confondre avec le machisme. "

PS : c'est moi qui met en gras les passages les plus ... gras de cette prose de caserne.

dimanche 12 juin 2011

Le Nouvel Observateur s'observe avec tact (2).

Dans Le Nouvel Observateur du 6 janvier 2011 Jérôme Garcin fait la "critique" d'un livre de Philippe Sollers, critique épisodique au Nouvel Observateur:
" Voici Sollers rajeuni par Stendhal et contaminé, jusque dans la phrase brève, primesautière, allègre, par l'indéfinissable grâce du plus italien et mozartien des écrivains français. Roman, rêverie, portrait, autoportrait, ode à l'amour-passion ? Ecrit au stylo à pompe sur un cahier Clairefontaine par le  «survivant d'un passé perdu et sans lendemain», «Trésor d'amour» est tout cela à la fois. (...) Un Stendhal dont jamais on n'a mieux montré qu'ici la crépitante et clairvoyante intelligence (...)".
Le livre du crépitant Philippe Sollers est paru chez Gallimard, la maison d'édition du dernier livre du clairvoyant Jérôme Garcin.

samedi 11 juin 2011

Jean-Luc Hees renie trois fois sa parole.

Le 7 avril 2009 Jean-Luc Hees est auditionné par le CSA avant sa nomination à la tête de Radio France (par Nicolas Sarkozy).
" (...) devant le CSA, qui l’a auditionné avant sa nomination, Jean-Luc Hees avait affirmé qu’il ne ferait pas d’antenne avant d’envisager, tout sourire, deux exceptions: interviewer Barack Obama ou Bruce Springsteen. (...)" (source : http://teleobs.nouvelobs.com/rubriques/info-radio/articles/radio-france-jean-luc-hees-s-invite-en-direct-sur-inter?page=2).

_ 1er reniement: le 12 mai 2009, jour de sa prise de fonctions, Jean-Luc Hees est invité dans le journal de 13 heures de France Inter (source : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1959). Obama et Springsteen ne sont pas à l'antenne.

_ 2ème reniement: le 15 mai 2009 Jean-Luc Hees intervient dans la matinale de France Inter (sources : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1959 et http://www.acrimed.org/article3140.html). Obama et Springsteen ne sont pas à l'antenne.

_ 3ème reniement: le 11 juin 2011 Jean-Luc Hees est l'invité de Ca peut pas faire de mal, sur France Inter (source : http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/ca-peut-pas-faire-de-mal/). L'animateur/producteur de l'émission, présente ainsi son patron : "(...) un lecteur passionné qui a une des voix les plus charmantes que je connaisse, Jean-Luc Hees." Obama et Springsteen ne sont pas à l'antenne.

Le coq de Radio France a chanté ce 11 juin 2011.


Renaud Dély, journaliste médical.

Outre ses talents de grand-écrivain, Renaud Dély, actuellement directeur adjoint de la rédaction du Nouvel Observateur, "livre à la Revue Civique sa vision d’un "journalisme en crise" (...)" dans un article paru dans le numéro printemps-été 2011 et mis en ligne par le site nonficition.fr (cf : http://www.nonfiction.fr/article-4713-p1-renaud_dely__les_medias_peuvent_ils_encore_etre_civiques.htm).
Il développe à cette occasion une vision médicale qui lui permet de s'affirmer comme le Diafoirus du journalisme:
"A défaut de savoir toujours les guérir, au moins les politiques habiles savent-ils renifler les plaies qui suppurent et travaillent la société française. (...)  
en explorant cette fracture civique qui s’est creusée entre les " sachants " et ceux qui sont à la traîne [Renaud Dély fait bien sûr partie des "sachants"] (...)  
ce grave contentieux qui met en péril la santé de notre République (...)  
la fracture civique se résorberait peu à peu, sous l’effet réparateur des technologies modernes de communication (...)  
accoucher d’une véritable avancée démocratique (...)  
la bonne santé de nos démocraties (...)  
Le diagnostic tient donc en peu de mots : au gré de la fracture civique qui s’est creusée dans notre pays, le journalisme est tombé du mauvais côté. (...)  
les deux plaies d’un journalisme balisé, propre, sage, fade (...)   
cette fracture civique (...) 
symptômes (...)
Ce cocktail explosif a accouché (...)
la fracture civique (...)  
la presse sortira du coma dans lequel elle s’enfonce (...)  
résorber la fracture civique (...)"

Le docteur Dély délivre son ordonnance: " C’est (...) en se plaçant aux côtés du lecteur, en se rapprochant de lui, de ses attentes et de ses désirs, en le prenant par la main pour l’emmener vers un dessein commun, que la presse sortira du coma dans lequel elle s’enfonce."
Renaud Dély est donc médecin et secrétaire de la section Nouvel Observateur du fan club d'Yves Duteil ( http://www.dailymotion.com/video/x24hed_yves-duteil-prendre-un-enfant-par-l_music).


Le docteur Dély au chevet du journalisme.
                                                            

vendredi 10 juin 2011

Un Canard enchaîné à lui-même.

Le Canard enchaîné n'échappe pas, hélas, à l'une des pratiques les moins glorieuses de la presse: le copinage. Voici quelques échantillons.

_ Dans l'édition du 28 juillet 2010 André Rollin rend compte d'un livre d'Hervé Martin du Canard enchaîné:
"(...) piéton inspiré (...) photos intelligentes (...) une réjouissante ballade à travers Paris, où, sous l'oeil de Martin, tout devient découverte. Tout devient surprise."

_ Dans l'édition du 22 septembre 2010 Jean-Michel Thénard rend compte d'un livre de Judith Perrignon, une ancienne journaliste de Libération. Jean-Michel Thénard est aussi un ancien de Libération:
"(...) un premier roman rythmé par une petite musique très personnelle. Qui ravira même les esprits chagrins."

_ Dans l'édition du 27 octobre 2010 Dominique Simonnot rend compte d'un livre de Patricia Tourancheau de Libération. Avant d'être au Canard enchaîné Dominique Simmonot était à Libération:
"l'auteur, journaliste à  "Libé  " et fine connaisseuse de la police. (...) un récit passionnant."

_ Dans l'édition du 24 novembre 2010 André Rollin rend compte d'un livre de Cardon, un dessinateur du Canard enchaîné. Ce livre est préfacé par Jean-Luc Porquet, du Canard enchaîné.

_ Dans l'édition du 8 décembre 2010 Sorj Chalandon rend compte d'un livre de deux journalistes du Canard enchaîné: Frédéric Pagès et Jacques Lamalle. Ce livre est consacré à Cabu, du Canard enchaîné.

_ Dans l'édition du 2 février 2011 André Rollin rend compte d'un livre de Frédéric Pagès du Canard enchaîné:
"(...) son nouveau roman est un éclat de rire permanent. (...) Pagès s'amuse et nous amuse avec un sérieux plein de sourires (...) son roman, lui, est plein de jus et de magie..."

_ Dans l'édition du 8 juin 2011 Jean-François Julliard rend compte d'un livre d'Erik Emptaz qui est l'un des rédacteurs en chef du Canard enchaîné.

jeudi 9 juin 2011

France Inter exalte le goût du lucre.

Lundi 6 juin 2011 on a pu voir sur le site de France Inter un diaporama publicitaire dont le caractère publicitaire était annoncé de manière fort peu perceptible.
L'objet de la publicité était de faire participer les visiteurs du site à une enquête d'un "institut" de sondages.
Et pour attirer les sondés rien de mieux que l'appel aux bons sentiments et la perspective d'une rémunération sous forme de cadeaux:





mercredi 8 juin 2011

Renaud Dély, un-grand-écrivain (2)

Le journaliste Renaud Dély travaille pour Le Nouvel Observateur depuis avril 2011 et un livre qu'il a co-écrit (avec Pierre Cherruau) vient de sortir. Le Nouvel Observateur s'empresse de publier une "critique" de ce livre le 2 juin 2011 en relevant " (...) la joyeuse érudition politique de Renaud Dély et de Pierre Cherruau (...)".

mardi 7 juin 2011

Le Point en extase devant un critique littéraire du Point.

Le site du Point met en ligne le dimanche 5 juin 2011 un article consacré au dernier livre de Marc Lambron, un critique littéraire qui officie, entre autres publications, au Point: " (...) Marc Lambron explore l'époque avec gourmandise. Et ce qu'il ramène dans ses filets est toujours délectable. (...) la prodigieuse culture qui étincelle ici. (...) Le style est à l'unisson, cambré, brillant. Croquis et formules se succèdent qui ravissent. (...) un tendre nostalgique."

dimanche 5 juin 2011

Libération encense un critique de Libération.

Dans Libération du jeudi 7 avril 2011 Béatrice Vallayes rend compte du dernier livre de Robert Maggiori de Libération :
" (...) [le] dernier livre de notre critico-journalistico-philosophe maison, l’excellent Robert Maggiori. Un livre qui ressemble à son auteur que les lecteurs de Libération connaissent depuis trente ans : généreux, bienveillant, rigoureux, pédagogue, malicieux, tendre, sentimental, brisons là, l’inventaire des éloges deviendrait gênant pour lui. (...) une autre qualité de Maggiori : la modestie faite homme..."
Le livre de Robert Maggiori est publié dans une collection co-dirigée par Nicolas Demorand, le directeur de la publication et de la rédaction de Libération.

Ali Baddou et Jack Lang dix ans après.

Vendredi 3 juin 2011 sur Canal +  Ali Baddou reçoit Jack Lang dans Le grand journal.
Un détour par la notice Wikipédia d'Ali Baddou nous apprend qu'Ali Baddou fut nommé conseiller technique en mars 2001 d'un ministre de l'éducation nationale qui s'appelait Jack Lang (sources: http://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Baddou#cite_note-4 et http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000405479).

samedi 4 juin 2011

La mémoire inventive de Luc Ferry.

Il n'est peut-être pas sans intérêt de rappeler ce que l'observatoire des médias Acrimed notait le 24 mars 2011 (source : http://www.acrimed.org/article3560.html) :

"Un livre d’entretiens entre Luc Ferry (« philosophe » médiatique et ancien ministre de l’Éducation nationale et de la Recherche de Jean-Pierre Raffarin) et Alexandra Laignel-Lavastine vient de sortir chez Denoël. Il est sobrement intitulé « L’anticonformiste, une autobiographie intellectuelle ». Pages 98 et 99 on peut lire cela :

- Alexandra Laignel-Lavastine : « Savez-vous comment réagirent à la lecture de votre essai [La pensée 68, co-écrit avec Alain Renaut et paru chez Gallimard à l’automne 1985] quelques-uns des penseurs mis en cause comme Jacques Derrida, Michel Foucault, Gilles Deleuze ou Pierre Bourdieu ? »
- Luc Ferry : « [...] Quant aux foucaldiens, aux deleuziens et aux lacaniens, ils nous auraient tués ! Foucault lui-même était fou de rage [...] »

Michel Foucault est mort en juin 1984, soit plus d’un an avant la parution du livre de Ferry-Renaut. Il est possible que Luc Ferry se prenne pour Victor Hugo parlant avec les morts... et témoigne ainsi de son anticonformisme. Cela étant, comment ne pas s’interroger sur l’existence de relecture d’un manuscrit avant publication chez Denoël ainsi que sur la rigueur de l’ancienne critique du Monde des livres qu’est Alexandra Laignel-Lavastine ?"

vendredi 3 juin 2011

Le Nouvel Observateur s'observe avec tact (1).

_ Dans Le Nouvel Observateur du 21 avril 2011 Laurent Lemire rend compte d'un nouveau livre de Jean-Claude Guillebaud du Nouvel Observateur: "Comme toujours, le journaliste a mené une enquête serrée (...)".
Dans Le Nouvel Observateur du 27 novembre 2008 Laurent Lemire rendait compte d'un livre de Jean-Claude Guillebaud du Nouvel Observateur.

_ Dans Le Nouvel Observateur du 24 février 2011 Fabien Gruhier rend compte d'un nouveau livre de Laurent Lemire du Nouvel Observateur.
Dans Le Nouvel Observateur du 15 mai 2008 Fabien Gruhier rendait compte d'un livre de Laurent Lemire du Nouvel Observateur: "Il fallait pas mal de toupet pour s'attaquer à une nouvelle biographie de ce géant scientifique. Or le pari est très réussi, et Albert Einstein aurait sans doute aimé, lui qui avait eu le toupet de bouleverser notre vision du monde. En fait, il s'agit moins de la biographie du grand Albert que de celle, passionnante, du XXe siècle."

_ Dans Le Nouvel Observateur du 17 avril 2011 Laurent Lemire rend compte d'un livre d'André Burguière du Nouvel Observateur: "Avec une solide documentation, de nombreux exemples puisés dans les archives et la précision dont il est coutumier, André Burguière (...)".

jeudi 2 juin 2011

Ah Dieu! Que le site de France Inter a bon goût.

Le site de France Inter continue de mettre sur la même page des annonces d'émissions et une publicité pour des vendeurs de cercueils.
Le 31 mai 2011 des solutions étaient proposées aux victimes du récent tremblement de terre japonais.

mercredi 1 juin 2011

L'industriel du commentaire Stéphane Rozès et "l'affaire DSK".

Il y a une "industrie du commentaire" (Finley) et l'un de ses plus beaux fleurons, Stéphane Rozès, vient de s'illustrer à l'occasion de "l'affaire DSK".
Si l'Observatoire des sondages (voir :  http://www.observatoire-des-sondages.org/Sondeurs-sachant-sonder-sans.html) a bien relevé les prestations de S. Rozès pour :

_ L'AFP le 15 mai 2011,

_ France Info le 15 mai 2011,

_ Orange.fr le 17 mai 2011,

il est loin d'avoir listé toutes les apparitions de ce commentateur connu pour sa notoriété.
Coeurs sensibles s'abstenir car voici une semaine médiatique de Stéphane Rozès :

_ Dimanche 15 mai 2011à 13h, le "politologue" S. Rozès est l'un des invités du journal de France Inter.

_ Dimanche 15 mai 2011, le site de la RTBF met en ligne une interview du "politologue, président du CAP" S. Rozès sur "DSK".

_ Lundi 16 mai 2011 à 06h50, le "politologue, président de CAP (Conseils, Analyses et perspectives)" Stéphane Rozès est l'un des invités d'une "édition spéciale affaire DSK" sur France Inter.

_ Lundi 16 mai 2011 à 19h20, le "politologue, enseignant à Sciences-Po et HEC, Président de CAP (Conseils, analyses et perspectives)" S. Rozès est l'un des invités de l'émission Le téléphone sonne sur France Inter consacrée à "DSK: questions sur un séisme politique...".

_ Mardi 17 mai 2011, le site du journal Le Monde met en ligne un article titré "L'affaire DSK rebat les cartes au centre pour la présidentielle". Dans cet article des propos du "politologue et président de la société de conseil CAP" S. Rozès sont cités.

_ Mercredi 18 mai 2011, un article de l'AFP intitulé "Les Français sidérés par l'affaire DSK, entre incrédulité et théorie du complot" cite des propos de "le politologue" S. Rozès.

_ Jeudi 19 mai 2011, Paris Match publie un article titré "Affaire DSK: une bouffée d'oxygène pour les centristes" et dans lequel sont cités des propos du "président de CAP" S. Rozès.

_ Vendredi 20 mai 2011 (dans l'édition datée du), Le Monde publie un article titré "La théorie du complot a émergé en réponse au choc causé par l'affaire DSK" et dans lequel on peut lire des propos du "président de la société de conseil CAP" S. Rozès.

_ Vendredi 20 mai 2011 à 19h, le "Politologue et fondateur de l'agence CAP" S.Rozès est l'un des invités du 19h de Public Sénat.

_ Samedi 21 mai 2011 à 07h43, le "politologue et dirigeant de Conseil CAP, conseils, analyses et perspectives" S. Rozès fait sa chronique hebdomadaire sur France Inter en compagnie d'un autre industriel du commentaire (Jean-Marie Colombani).

_ Samedi 21 mai 2011 à10h, le "politologue et Président de CAP Conseils analyses et perspectives" S. Rozès est l'un des invités de l'émission Médiapolis sur Europe1 (émission où il avait été invité le 9 avril 2011).

Une chose est sûre: Stéphane Rozès a bien mérité la Laisse d'or que lui a décernée Le Plan B en décembre 2006 (voir : http://leplanb.org/La-laisse-dor-Stephane-Rozes.html).