« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

mercredi 31 août 2011

Célébration (d'une biographie) de Pierre Nora (et auto-célébration d'un microcosme).

Un « savant » sans oeuvre mais avec thuriféraires.

La parution en février 2011 d'une biographie de Pierre Nora présentée par son éditeur (source: http://www.editions-perrin.fr/fiche.php?F_ean13=9782262033798) comme un « portrait totalement inédit du grand manitou de l'histoire et des sciences humaines en France depuis un demi-siècle », donne l'occasion aux éditocrates qui se piquent de culture de célébrer Pierre Nora, cet « éditeur de légende, professeur adulé, architecte proustien des Lieux de mémoire, académicien et directeur de la revue Le Débat » (source: http://www.lepoint.fr/livres/l-homme-memoire-10-03-2011-1305318_37.php).

A presque 80 ans Pierre Nora a accumulé une série de titres et de trophées qui le désigne pour faire l'objet de mondains exercices d'admiration:
_ fondateur et/ou directeur des collections:
« Archives » chez Julliard à partir de 1964,
« Bibliothèque des sciences humaines » chez Gallimard à partir de 1966,
« Témoins » chez Gallimard à partir de 1967,
« Bibliothèque des histoires » chez Gallimard à partir de 1970.
_ co-fondateur de la revue « Le Débat » chez Gallimard en 1980.
_ directeur d'études à l'EHESS depuis 1977 (l'EHESS a eu comme président de 1977 à 1985 François Furet, un ex beau-frère de Pierre Nora)
_ co-fondateur, avec, entre autres, son frère Simon Nora et son ex beau-frère François Furet, de la fondation Saint-Simon (voir: http://www.monde-diplomatique.fr/1998/09/LAURENT/10967.html)
_ membre de l'Académie française depuis 2001 (à laquelle a appartenu feu son ex beau-frère François Furet).
_ Commandeur de la Légion d'honneur
_ Officier de l'ordre national du Mérite
_ Commandeur des Arts et des Lettres

Les raisons microcosmiques d'une célébration

Pierre Nora étant actif chez Gallimard depuis plus de 45 ans il n'est pas surprenant que sa biographie soit célébrée dans la presse par des gens qui ne sont pas étrangers à cette maison d'édition:

_ Dans Le Nouvel Observateur du 17 février Jérôme Garcin (voir: http://www.acrimed.org/article3527.html) consacre trois pages à « ce livre passionnant » et nous apprend que Pierre Nora « incarne l'âge d'or des sciences humaines ».
La quasi totalité des ouvrages (dont le dernier en date sorti en février 2011 (voir: http://www.acrimed.org/article3553.html) de Jérôme Garcin est éditée par Gallimard. Par ailleurs, Jérôme Garcin est l'un des directeurs délégués du Nouvel Observateur, un magazine dont la « Chief Editor of the Business section »  (source: http://www.linkedin.com/pub/dominique-nora/5/59a/107) est Dominique Nora, fille de Simon Nora et donc nièce de Pierre Nora.

_ Dans Le Monde daté du 25 février Antoine de Baecque nous informe que Pierre Nora « a fait l'âge d'or des sciences humaines ».
Quatre des ouvrages d'Antoine de Baecque sont parus chez Gallimard, et il dirige la collection « Le temps retrouvé » au Mercure de France qui est une filiale de Gallimard. Antoine de Baecque a aussi publié trois articles dans la revue Le Débat.

_ Dans Le JDD du 26 février Bernard Pivot se confesse: « En lisant la biographie intellectuelle de Pierre Nora par François Dosse, j’ai eu la confirmation des raisons pour lesquelles, lors de ma dernière année d’Apostrophes, j’ai accepté, d’abord en traînant les pieds, en renâclant, puis avec un plaisir grandissant, de répondre à ses questions sur mon aventure à la télévision (Le Métier de lire [livre paru chez Gallimard et dont l'intitulé complet est: Le métier de lire : Réponses à Pierre Nora, D'Apostrophes à Bouillon de culture]). C’est qu’on ne résiste pas à Pierre Nora. Il en a circonvenu de bien plus coriaces que moi. Son charme, son intelligence, sa culture, son opiniâtreté, son humour. Et ce je ne sais quoi qui fait qu’on éprouve l’irrésistible envie de devenir son ami. »
Bernard Pivot a aussi publié deux articles dans la revue Le Débat.

_ Dans le magazine L'Histoire de février et sur son blog Pierre Assouline publie le même article dans lequel il considère Pierre Nora comme « " la" personnalité incontournable de l’intelligentsia dans la France de ces dernières décennies ».
Pierre Assouline a publié neuf livres chez Gallimard (le dernier en 2010) et un article dans la revue Le Débat.

_ Dans L'Expansion du 14 mars Bernard Poulet qualifie la biographie de Pierre Nora de « portrait d'un homme attachant qui se lit avec bonheur ».
Bernard Poulet a eu le bonheur de publier sept articles dans la revue Le Débat ainsi qu'un livre dans la collection « Le Débat » de Gallimard.

_ Dans Le Point du 17 mars Alain Duhamel titre son article « Le gouverneur des idées » et qualifie Pierre Nora de « grand sachem des sciences humaines ».
Alain Duhamel a vu cinq de ses livres réédités chez Gallimard en collection de poche Folio actuel, a publié trois articles dans la revue Le Débat et a été membre de la fondation Saint-Simon (voir: http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article106).

_ Dans Libération du 14 avril Eric Aeschimann affirme que « Pierre Nora occupe depuis quarante ans une place centrale dans la vie des idées ».
Eric Aeschimann a publié un article central dans la revue Le Débat et figure au sommaire de « De quoi l’avenir intellectuel sera-t-il fait ? Enquêtes 1980, 2010 », un ouvrage collectif paru chez Gallimard en 2010 et dont Pierre Nora cosigne la présentation.

Mais il n'est pas nécessaire d'être publié par Gallimard pour louanger Pierre Nora.
Ainsi dans Le Point du 10 mars Jean-Paul Enthoven (ancien journaliste au Nouvel Observateur) nous explique laconiquement qu'il n'est « Pas facile, à tous égards, de rendre compte d'une biographie consacrée à un ami dont la vie, depuis si longtemps, n'a cessé de croiser la mienne. Et encore moins facile, sans passer pour un flagorneur, de souscrire aux éloges qui s'y déversent en torrent. Mais le fait est : Pierre Nora, éditeur de légende, professeur adulé, architecte proustien des Lieux de mémoire, académicien et directeur de la revue Le Débat,est bel et bien, de son vivant, le sujet d'un ouvrage monumental, quasi tombal, et bien plus volumineux que son oeuvre propre. »
Souhaitons qu'après cet article, l' ancien beau-père de Carla Bruni qu'est Jean-Paul Enthoven continuera à publier ses ouvrages aux éditions Grasset dont l'actuel président du directoire est Olivier Nora, fils de Simon Nora et donc neveu de Pierre Nora.
Notons que le fils de Jean-Paul Enthoven, Raphaël Enthoven, a publié deux livres chez Gallimard et deux articles dans la revue Le Débat.

Techniques de célébration d'un « savant » sans oeuvre

Pourtant, ses thuriféraires le reconnaissent:
« [Pierre Nora] n'a pas d'oeuvre » (Antoine de Baecque),
«  il n'a signé, comme seul auteur, qu'un livre, jamais réédité "les Français d'Algérie", en 1961 » (Jérôme Garcin),
« cet historien, qui n’a écrit qu’un seul ouvrage, Les Français d’Algérie (1961) » (Bernard Pivot), « [Pierre Nora] n'a pourtant, à son actif, que d'innombrables articles et un seul vrai livre, Les Français d'Algérie, qu'il publia jadis » (Jean-Paul Enthoven),
Alain Duhamel parle de « son unique livre, "Les Français d'Algérie" ».
Qu'à cela ne tienne, les admirateurs de Pierre Nora ont à leur disposition des ressources pour célébrer celui que Jérôme Garcin qualifie de « démiurge tentaculaire ».

_ Et tout d'abord un usage intensif de « descriptions » de « l'homme » Pierre Nora et d'attribution de qualités:
« un homme de style », « sa tolérance », « son écoute », « sa curiosité », « le style élégant qui fait l'homme Nora », pour Antoine de Baecque,
« un homme libre », pour Alain Duhamel,
« son énigmatique personnalité, où sans cesse la fierté le dispute à la pudeur et la joie, à la mélancolie », « l'avantageux physique », « la " beauté " de ce " grand bourgeois de gauche " », pour Jérôme Garcin,
« la courtoisie, le charme et la puissance d'évocation qu'on lui reconnaît », « doté d'un esprit combatif que la polémique n'effraie pas », pour Pierre Assouline,
« Son charme, son intelligence, sa culture, son opiniâtreté, son humour. Et ce je ne sais quoi qui fait qu’on éprouve l’irrésistible envie de devenir son ami. », « si doué pour l'écriture », pour Bernard Pivot,
« unique en son genre », « L'homme est rapide, intuitif, travailleur, orgueilleux », « un styliste », « une générosité tissée de prudences et d'audaces », « un charmeur », pour Jean-Paul Enthoven,
« un homme attachant » pour Bernard Poulet,
« un homme inquiet et généreux » pour Eric Aeschimann,
« habile tacticien », « diplomate plein d'humour », pour Gilles Heuré dans Télérama du 28 février.

_ La pratique quasi-magique du name dropping (citations de noms connus) est un excellent moyen de « grandir » un personnage banal (cf les Mémoires d'un vieux con de Topor). Notre service des études a recensé dans les huit articles cités le nombre de fois que des personnes connues (pour leur oeuvre ou leur surface mondaine) ont été citées (à l'exception de Pierre Nora, Simon Nora et l'auteur de la biographie).
77 personnes connues sont citées.
Jérôme Garcin est celui qui fait le plus de citations de noms connus: 52. Il est suivi par Bernard Pivot (22), Pierre Assouline (18), Jean-Paul Enthoven (17), Alain Duhamel (16), Antoine de Baecque (13) et Gilles Heuré (11).
Parmi les personnes connues les plus citées on trouve Michel Foucault (10 citations), Marcel Gauchet et François Furet (7), Emmanuel Le Roy Ladurie et Louis Aragon (6), Pierre Bourdieu Fernand Braudel et René Char (5).

_ Liée au name-dropping il y a l'évocation d'une anecdote mettant en relation Pierre Nora avec un « grand nom », en l'occurrence Aragon.
« Aragon le [Pierre Nora] surnomme "Monsieur-notes-de-bas-de-page" » rapporte Antoine de Baecque,
«  Aragon l'a combattu en vain » rapporte Alain Duhamel,
« on y voit Nora ferrailler (...) affronter le monstre sacré et communiste Louis Aragon (…) qui le surnomme "Monsieur-notes-de-bas-de-pages" » rapporte Jérôme Garcin,
« L'apostrophe de Louis Aragon, le saluant un jour avec condescendance d'un "Monsieur Notes-de-bas-de-pages" » rapporte Gilles Heuré,
« celui qu’Aragon surnommait "Monsieur Notes de bas de page" » rapporte Pierre Assouline,
« le mépris d’Aragon, qui l’avait surnommé "Monsieur notes-de-bas-de-page" » rapporte Bernard Pivot.
A croire que cette algarade est le passage de la biographie (qui compte pourtant plus de 600 pages) qui a le plus marqué nos éditocrates.

_ Autre procédé de grandissement: l'attribution d'un « parrainage » sans postérité par un grand poète. Sont ainsi évoqués les liens de Pierre Nora avec René Char:
« les encouragements de René Char » (Antoine de Baecque),
« il aurait pu être poète (René Char l'y encouragea) » (Alain Duhamel),
«  du temps où il était poète et hypokhâgneux à Louis-le-Grand, il lança une revue, "Imprudence " dont (…) René Char [fut] l'amical protecteur » (Jérôme Garcin),
«  admirateur et protégé de René Char » (Bernard Pivot),
«  les très riches heures de son odyssée : des heures (…) poétiques sous l'influence de René Char » (Jean-Paul Enthoven).

Connectée à la célébration de Pierre Nora, il y a l'auto-célébration d'un microcosme.
En plus des liens relevés ci-dessus entre le célébré et ses célébrants on observe notamment la pratique de la circulation de l'éloge à l'intérieur d'un cercle assez amical:

_ Bernard Pivot, Pierre Assouline, Jean-Paul Enthoven ont encensé le dernier livre de Jérôme Garcin paru le même mois que la biographie de Pierre Nora.
_ Jean-Paul Enthoven expliquait en 2007 dans Le Point (source: http://www.lepoint.fr/archives/article.php/204934) qu'un récent ouvrage de Pierre Assouline «  possèd[ait]un vrai charme et un don prodigieux d'empathie ».
_ Le 13 février 2011 le dernier livre de Pierre Assouline est commenté dans Le masque et la plume, une émission produite et animée par Jérôme Garcin.
_ En 2006 dans Télérama (source: http://www.telerama.fr/livres/15997-rosebud_eclats_de_biographies.php) Gilles Heuré qualifiait de « beau livre » un ouvrage de Pierre Assouline et en 2007, dans le même journal (source: http://www.telerama.fr/livres/19895-le_portrait.php), il rend compte d'un « roman [de Pierre Assouline] nostal­gique dédié au regard ».
_ Le 23 mai 2010, Pierre Assouline (source: http://passouline.blog.lemonde.fr/2010/05/23/palme-dor-de-type-grec/) évoque dans son blog un ouvrage récent d'Antoine de Baecque: « une biographie riche, complète et sereine »
_ Le Nouvel Observateur du 31 mars 2011 publie les bonnes feuilles d'un livre de Bernard Pivot. A cette occasion Jérôme Garcin (source: http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20110329.OBS0467/extraits-pivot-de-a-a-z.html) loue: «La réussite du roi Lire ».
_ le 17 avril 2011, Pierre Assouline (source: http://passouline.blog.lemonde.fr/2011/04/17/pivot-bernard-mesmotsrialiste/) rend compte du dernier livre de Bernard Pivot: « Pivot, c’est la pudeur faite homme. »

Et Jérôme Garcin, directeur délégué du Nouvel Observateur et écrivain publié par Gallimard, livre la vérité de tous ces échanges de bons procédés quand il s'auto-louange en écrivant à propos de la biographie de Pierre Nora«  (…) on croit lire un roman d'idées, comme on dit un roman d'aventures ou de cape et d'épée. Il se déroule dans tous les lieux de l'intellocratie parisienne, entre l'Ecole des Hautes Etudes, le Collège de France, Sciences-Po, le siège des Editions Gallimard, "le Nouvel Observateur", la Fondation Saint-Simon ».

Respectueux, nous laissons le mot de la fin à Pierre « post » Nora.
Interviewé par Le JDD (source: http://www.lejdd.fr/Culture/Livres/Actualite/Pierre-Nora-C-est-fou-comme-j-ai-peu-vecu-195059/) le 22 mai 2010 Pierre Nora explique: « « Le Débat a été fondé, en 1980, dans une atmosphère " post " : post-marxiste, post-structuraliste, post-Annales, post-totalitaire, post-lacanienne. On célébrait la fin des " ismes" et un monde neuf surgissait. (…) Nous avions lancé une enquête, en 1980, sur la génération montante, en interrogeant 24 penseurs sur l’avenir intellectuel. (…) ».
Et à la question « Quel regard portez-vous sur la trajectoire de la première génération interrogée? » il répond: « Ils étaient prometteurs, ils ont tenu parole. Alexandre Adler, Luc Ferry, François Ewald n’avaient rien écrit à l’époque. Ils sont toujours là. (...) ».
Alexandre Adler (voir: http://www.acrimed.org/rubrique296.html) éditorialise au Figaro, Luc Ferry a été ministre de Jean-Pierre Raffarin et prête à Michel Foucault (source: http://www.acrimed.org/article3560.html) une réaction à un livre paru après sa mort, François Ewald a été conseiller du Medef.

mardi 30 août 2011

Perdre sa vie à la gagner (8).

Vu sur le site letelegramme.com ce vendredi 19 août 2011:

Site letelegramme.com le vendredi 19 août 2011.

lundi 29 août 2011

L' "humour" intemporel d'Isabelle Giordano.

Isabelle Giordano était interviewée dans le supplément "Télévisions" du Monde daté du dimanche 28 août 2011 au sujet de "Les affranchis" une nouvelle émission de France Inter dont elle est la productrice/animatrice.
Elle expliquait que "(...) nous essayerons de sortir du temps médiatique, interviewer des acteurs ou des auteurs un mois après la sortie de leur livre ou de leur film."

Ce lundi 29 août 2011, pour la première de cette émission Isabelle Giordano recevait
_ Samuel Benchetrit, un acteur d'un téléfilm diffusé ce lundi 29 août 2011 sur Canal + (une chaîne de télévision dont Isabelle Giordano a été l'employée),
_ Philippe Torreton, un acteur d'un film qui sort dans 10 jours. Philippe Torreton est l'époux d'Elsa Boublil, une animatrice de France Inter.

Isabelle Giordano hors du temps médiatique.

samedi 13 août 2011

Les journalistes du Point maltraitent la langue.

Le PIB de la France est resté inchangé entre le début et la fin du 2ème trimestre 2011.

Voici comment le site de l'hebdomadaire Le Point titre un article rendant compte de cette information :

Site du Point  le vendredi 12 août 2011.










Max Horheimer : " C’est le massacre des mots et des phrases qui (...) révèle [à Karl Kraus] la déshumanisation des hommes et des relations entre eux, la destruction de l’esprit par la valeur marchande." (source:  Max Horkheimer, « Karl Kraus selon Max Horkheimer », revue Agone, 35-36 | 2006, [En ligne], mis en ligne le 15 septembre 2008. URL : http://revueagone.revues.org/499. Consulté le 12 août 2011.).

vendredi 12 août 2011

Nicolas Sarkozy, expert en "hommages" (2).

Du futile au frivole en passant par le dramatique, l'individu Sarkozy Nicolas est un frénétique (intéressé) des "hommages".
La preuve par les sites de médias qui reprennent fort docilement la "comm' " de l'Arnaud Lagardère de l'Elysée.

Site de France Inter le vendredi 12 août 2011.

Perdre sa vie à la gagner (7).

Vu sur le site de L'Est Républicain ce jeudi 11 août 2011:










Article d'Alexandre Bollengier mis en ligne sur le site de L'Est Républicain le jeudi 11 août 2011.

mercredi 10 août 2011

Perdre sa vie à la gagner (6).

Vu sur clicanoo.re, "Le Journal de l'Île de la Réunion", ce samedi 6 août 2011:

clicanoo.re, le samedi 6 août 2011.


mardi 9 août 2011

Nelly (Kaprièlian) et Monsieur Arnaud (Viviant).

Nelly Kaprièlian (actuellement employée de l'hebdomadaire Les Inrockuptibles) et Arnaud Viviant (ancien employé des Inrockuptibles) participent à l'émission Le masque et la plume sur France Inter (groupe Radio France) en s'imaginant y tenir la fonction de critiques littéraires.
Ce dimanche 31 juillet 2011, un livre de Michka Assayas (un ancien des ... Inrockuptibles et actuel animateur d'une émission sur France Musique (groupe Radio France)) était "analysé" par les "critiques" du Masque et la plume.
_ Arnaud Viviant-my-generation : "(...) Il a quelque chose de parfait Michka Assayas, et ses premiers romans montraient ça très bien, c'est que c'est un sociologue de sa génération. Il est très fort pour raconter d'une manière sociologique ce qui est sa génération (...) il est très fort là dessus, sur une analyse socio-politique de sa génération. (...)"
_ Nelly Kaprièlian : "(...)  pose des questions super intéressantes avec des très bons passages et qui a beaucoup de charme avec une espèce de liberté de ton que j'aime beaucoup. (...)  Dieu sait que j'ai aimé son premier texte, il me semble que c'était son premier texte, Dans sa peau [perdu Nelly, c'est son 3ème livre] sur la maladie de son père en 95 [encore perdu Nelly, ce livre est paru en 1994] qui est absolument magnifique (...)."

Perdre sa vie à la gagner (5).

Vu sur le site de La République des Pyrénées ce mardi 9 août 2011:

Site de La République des Pyrénées, mardi 9 août 2011.



lundi 8 août 2011

Perdre sa vie à la gagner (4).

Vu sur le site de La Dépêche le vendredi 15 juillet 2011:

Extrait d'un article de Serge Boulbès mis en ligne sur le site de La Dépêche le vendredi 15 juillet 2011.


dimanche 7 août 2011

Un passeur de plats les pieds dans le sable.

Le Figaro madame a eu l'idée courageuse de mettre en ligne le 4 août 2011 une interview de Bruce Toussaint, un animateur en partance de Canal + pour Europe1.
Les questions sont dérangeantes:

_ Pour vous, vacances riment avec... ?
_ Votre truc pour déconnecter ?
_ Votre pire souvenir de vacances ?
_ Le secret pour passer de bonnes vacances ?
_ Vous êtes plutôt vacances au long cours ou RTT ?
_ Votre dress code ?
_ Que trouve-t-on dans votre valise ?
_ Que faites-vous en premier le matin ?
_ La boisson à laquelle vous ne résistez pas ?
_ Votre hôtel préféré ?
_ Votre geste écolo ?
_ Quelle playlist dans votre iPod ?
_ Que rapportez-vous dans vos bagages ?
_ Votre pique-nique idéal ?
_ Qu’est-ce que vous possédez de plus cher ?
_ Le talent que vous aimeriez avoir ?


La dernière question met mal à l'aise:
_ Qui aimeriez-vous rencontrer sur la plage ?

Heureusement, Bruce Toussaint a le sens de la répartie en répondant à cette dernière question:
"Dominique Strauss-Kahn bien sûr ! Pour une première interview en exclu les pieds dans le sable."
Pour parler fric, gonzesses et bagnoles?

Bruce Toussaint et ses dents.

Perdre sa vie à la gagner (3).

Vu sur le site leveil.fr "Le journal quotidien de la Haute-Loire" mercredi 27 juillet 2011:

leveil.fr le mercredi 27 juillet 2011.

Perdre sa vie à la gagner (2).

Vu sur le site de La Voix du Nord ce jeudi 4 août 2011:























Extraits d'un article de Sébastien Roselé mis en ligne par le site de La Voix du Nord le jeudi 4 août 2011.

samedi 6 août 2011

Dire une chose et son contraire...

... du titre d'un article à son chapô (le chapô étant un court texte placé entre le titre et le corps d'un article), le site du JDD en est capable en nous citant en titre un propos rassurant du ministre de l'Economie français sur "l'économie américaine", puis en nous disant dans le chapô que ce même ministre suspend ses vacances "pour cause de crise boursière".

Site du Journal du Dimanche le samedi 6 août 2011.














Un jour, peut-être, les lecteurs auront "une totale confiance" dans Le JDD et du coup arrêteront de le lire.

mercredi 3 août 2011

Perdre sa vie à la gagner (1).

Vu sur le site de La Voix du Nord ce mercredi 3 août 2011:

Le Monde diplomatique, nouvel adepte de la pensée unique?

Janvier 1995, Ignacio Ramonet signe dans Le Monde diplomatique un éditorial dont le titre connaîtra un succès retentissant et durable : "La pensée unique".
Ignacio Ramonet a dirigé Le Monde diplomatique de 1990 à mars 2008.

Août 2011, Le Monde diplomatique publie page 17 une publicité pour le dernier livre d'Ignacio Ramonet. La voici :


























Outre le fait que publier une publicité pour un livre de son ancien patron illustre la thèse de la quasi-généralisation dans les médias des pratiques de "connivences et complaisances", le contenu même de cette publicité fait frémir les adversaires du Parti de la Presse et de l'Argent (le PPA) : en effet, pour vendre le bouquin d'I. Ramonet cette pub nous dit que "la critique [est] unanime" et comme argument de vente nous donne les noms des "nouveaux chiens de garde" que sont Alain Finkielkraut, Michel Field et Franz-Olivier Giesbert ainsi que ceux de la radio "Europe 1" (une propriété du groupe du marchand d'armes Arnaud Lagardère), du journal "Libération" dirigé par un lauréat de La Laisse d'or du Plan B...

Finalement, Ignacio Ramonet avait vu juste dans son éditorial de janvier 1995, éditorial dont nous reproduisons le premier paragraphe en remplaçant "pensée unique" par "publicité".
"Englués. Dans les démocraties actuelles, de plus en plus de citoyens libres se sentent englués, poissés par une sorte de visqueuse doctrine qui, insensiblement, enveloppe tout raisonnement rebelle, l’inhibe, le trouble, le paralyse et finit par l’étouffer. Cette doctrine, c’est la [publicité], la seule autorisée par une invisible et omniprésente police de l’opinion."

mardi 2 août 2011

Joseph Macé-Scaron et Jérôme Garcin: célébrations réciproques de deux astres du journalisme, de la critique, de l'écriture, de l'édition...

Jérôme Garcin est l'animateur/producteur de l'émission dominicale Le masque et la plume sur France Inter et il est l'un des directeurs adjoints de l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur.
Joseph Macé-Scaron est un Jérôme Garcin barbichu : il est le producteur/animateur de l'émission hebdomadaire Jeux d'épreuves sur France Culture, il est le directeur du mensuel Le Magazine Littéraire et directeur adjoint de l'hebdomadaire Marianne.

Début 2011 Jérôme Garcin publie un livre.
La réception médiatique de cet opus est unanime (cf : http://www.acrimed.org/article3553.html) et Joseph Macé-Scaron fait partie de la chorale qui chante les louanges de J. Garcin en publiant le 12 février 2011 dans Marianne un compte-rendu baroque : "Ce récit autobiographique forme avec la Chute de cheval et Théâtre intime un retable qui a pris place dans une de ces églises du bocage dont l’odeur, si particulière, reste en mémoire. Il suffit de pousser la porte une fois. C’est une de ces églises si familières qui apparaît lorsqu’on ferme les yeux après avoir reposé ce livre et que l’on écoute O solitude de Purcell, chanté par Alfred Deller. Merci, monsieur Garcin." Amen. (source : ibid). Et le 12 mars 2011 le livre de J. Garcin est pieusement analysé sur France Culture dans Jeux d'épreuves, l'émission de Joseph Macé-Scaron.

En mai 2011 Joseph Macé-Scaron publie un livre qui suscite le 31 juillet 2011 sur France Inter les babillages des critiques du Masque et la plume sous la direction faussement débonnaire de Jérôme Garcin (ce livre est révéré dans Le Nouvel Observateur du 26 mai 2011 sous la plume de David Caviglioli, cela bien sûr dans les pages "Livres" dirigées par Jérôme Garcin).

lundi 1 août 2011

Le site du Nouvel Observateur a t-il été piraté?

Depuis 1964 l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur incarne "l'intelligence en action", du moins d'après ses membres et ses "amis"...
Nul n'ignore que le mode de désignation d'un individu exprime une proximité ou une distance politique et/ou affective.
Nul n'ignore non plus que l'usage du prénom peut être un signe de connivence, surtout dans un microcosme fonctionnant comme la Cour de Louis XIV.
Ce dimanche 31 juillet 2011 le site du Nouvel Observateur mettait en ligne un article dont le titre pouvait suggérer une certaine affinité avec la dirigeante d'un parti que Jacques Chirac a qualifié "de nature raciste et xénophobe":

Site du Nouvel Observateur le 31 juillet 2011.


















On peut émettre au moins deux hypothèses:
_ ou bien le site du Nouvel Observateur a été piraté par des amis de "Marine",
_ ou bien la "lepénisation des esprits", évoquée par Robert Badinter,  a des effets aussi au Nouvel Observateur.