« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

jeudi 14 juin 2012

Aurélie Filippetti: une ministre qui met moins d'un mois pour retourner sa veste.

La "socialiste" Aurélie Filippetti est ministre de la culture depuis le 16 mai 2012.

Le 16 mai 2012 Le Monde met en ligne une interview d'Aurélie Filippetti dont voici un extrait:


- Le Monde: "Vous parlez de dérives, alors prenons le cas du mécénat : jusqu'à quel point la culture peut-elle être financée par le privé ?"

- Aurélie Filippetti: "Il faut que le ministère de la culture retrouve une certaine cohérence sur le mécénat. Je prends l'exemple du Centre Pompidou de Metz, qui est par ailleurs une réussite - les objectifs de fréquentation ont été dépassés et il draine des visiteurs qui n'étaient jamais allés au musée. Mais quand je vois le nom de Wendel apposé sur l'amphithéâtre sous prétexte que ce groupe - issu de la dynastie qui a régné pendant des siècles sur l'acier en Lorraine - a joué les mécènes, ça me fait mal... La somme est dérisoire au regard de l'honneur qui lui est fait. Les musées se bradent à des entrepreneurs et c'est dommageable. C'est pourquoi nous sommes favorables à la création d'une charte nationale du mécénat, une sorte de dispositif d'agrément de tout marché qui dépasserait le million d'euros. La Cour des comptes dit exactement la même chose dans un récent rapport...

Le 13 juin 2012 Libération met en ligne une interview d'Aurélie Filippetti:


Dans l'interview on peut lire ceci:

"(...) Interrogée sur ses critiques de l’affichage du mécénat de Wendel au Centre Pompidou Metz, qui ont beaucoup inquiété les associations, Aurélie Filippetti s’est voulue rassurante: «c’est un cas particulier sur lequel je ne m’attarde pas. Je n’ai jamais voulu remettre en cause le mécanisme général»."  

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