« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

samedi 27 avril 2013

Jean-Paul Enthoven, employé du Point, lèche avec ferveur Franz-Olivier Giesbert, le patron du Point.

Jean-Paul Enthoven, conseiller éditorial et chroniqueur littéraire du Point, célèbre sur une page du Point (25 avril 2013) un roman « Délirant. Hénaurme. Feuilletonesque. Avec trois ou quatre rebondissments par page. C’est du “Candide” voltairoïde revu par Gault-Milllau. Du Hannah Arendt rewrité par un scénariste facétieux. Ou l’un des fameux miroirs de Stendhal promenés le long des charniers du siècle. » Celui de Franz-Olivier Giesbert, directeur du Point, dont il dresse un portrait sans nuance : « Combien y a-t-il de FOG à l’intérieur du dénommé Giesbert ? Ou : Franz, combien de divisions ? C’est-à-dire : jusqu’à quelle extrémité de lui-même ce patron de presse panthéiste, végétarien, mercurien, paysan, gourmand, agnostique, urbain et croyant peut-il se diviser, comme une paramécie frénétique, tout en laissant croire à ses contemporains qu’il n’est qu’une seule et même personne ? Passons sur le directeur de l’hebdomadaire que vous tenez entre vos mains ; passons sur le spinoziste qui, plusieurs fois par an, se prend pour un arbre, un humus, une truffe, un sanglier ; passons encore sur le carnivore à qui il ne déplaît pas de déchiqueter les mammifères qui paradent en politique ou en intelligentsia ; passons enfin sur son cas étrange de dédoublement, voire de détriplement, ou de déquadruplement, de personnalité… Reste, in fine, le plus giesbertien, le plus FOGiste, le plus Franz de tous les Giesbert, celui que je préfère : le romancier.
Car celui-ci est un robuste schizophrène. Un avide de la vie équipé d’un tempérament assez complexe pour abriter la plupart de ses antipodes. Ce Franz de qualité supérieure fréquente surtout Jésus, Bouddha, les bergers de haute Provence, Zarathoustra, Epictète, Pascal et toute une ribambelle de mystiques. »
En d’autres termes : « Mon patron, mon amour, as-tu pensé à m’augmenter ? »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire