« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

mardi 16 juillet 2013

Catastrophique renvoi d'ascenseur de Denis Podalydès.

En 2010 :

Capture d'écran du site des éditions POL

Le 22 mars 2013 dans le supplément " Livres " du Monde Denis Podalydès rend compte du dernier livre de Christine Montalbetti :

" (...) ces pages protectrices (...)
Voici le deuxième roman japonais de Christine Montalbetti. Chose assez nouvelle en littérature, des écrivains français élisent un pays, s'y installent en pensée, prennent les traits de héros américains ( comme, récemment, Tanguy Viel, Le Monde des livres du 8 mars) , ou japonais : leur style s'imbibe de réminiscences lointaines mais ultra-précises, on a des impressions de Chandler chez l'un, de Soseki, de Murakami et même d'Ozu chez l'autre. (...)
quelques pages hilarantes en début de livre. De sa voix pleine d'humour et de tact, en un procédé d'une infinie légèreté, l'auteur ( plus, ici, que le narrateur, tant on reconnaît la manière de Christine Montalbetti)  invite le lecteur à visiter certaines de ces chambres. Familière, souriante, elle vous conduit à travers les pages, vous quitte et vous retrouve. (...)
Le ton est léger, gracieux, enjoué (...)
Le livre se révèle alors d'une grande beauté. (...)
À la dernière page, au dernier mot, je ne dirai pas comment, vous éprouvez l'éclat blanc, définitif et silencieux du ravage. (...)
Vous souvenez-vous de cette gravure d'Hokusai montrant un esquif savamment peint qui semble ignorer encore la gigantesque vague qui va l'emporter, ce magnifique contraste entre la délicatesse de la miniature et la démesure de la catastrophe ? Dans sa fable, Christine Montalbetti réussit ce même genre de trait. "

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