« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

mercredi 16 octobre 2013

Jean Daniel n'est pas mort.

C'est toujours un plaisir de lire les éditoriaux de Jean Daniel que le site du Nouvel Observateur met pieusement en ligne. On voit que le co-fondateur de cet hebdomadaire pour poseurs sans culture est toujours aussi amoureux de lui-même et du charisme dont il croit pourvu :
le 16/10/13 :

" (...) Pour moi, il est évident que, né à gauche comme Camus, j'y mourrai, "malgré elle, malgré moi". (...)
J'étais à Alger pendant ces journées enivrées et tumultueuses. C'est là que j'ai fait connaissance avec Che Guevara qui logeait chez Juan Goytisolo, le grand écrivain espagnol. [Che Guevara a eu le privilège de rencontrer Jean Daniel ] (...)
J'étais donc du voyage que François Mitterrand a fait à Islamabad, Lahore et Dacca, accompagné de Roland Dumas et de Bernard Kouchner. [En fait, c'est Mitterrand qui accompagnait Jean Daniel] 
Je me suis entretenu alors avec Benazir Bhutto. J'ai le souvenir d'une vierge dans un tableau de Raphaël, vierge qui, de ses doigts diaphanes, remet en place son voile arachnéen. Puis nous avons quitté à regret cette princesse tragique pour le Vietnam. [Raphaël Daniel est un grand écrivain] 
C'est là que j'ai rencontré le légendaire général Giap qui vient de mourir. [le légendaire Jean Daniel est toujours vivant] (...)
Je m'enhardis jusqu'à lui poser une question délicate et qui me tenait à cœur. (...) "Mais qui êtes-vous pour me poser ces questions ?" Réponse : "Jean Daniel du "Nouvel Observateur". Il abandonne sa tribune, et parcourt toute l'allée pour venir me donner l'accolade. Il me dit sa chaleur et son estime  [C'est grâce à l'élixir de Jean Daniel que Giap est devenu centenaire] " .

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