« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

jeudi 22 mai 2014

Laurence Bloch, une ennemie de la littérature à la tête de France Inter.

Depuis septembre 2010 Laurence Bloch était la directrice adjointe de France Inter.
Ce jeudi 22 mai 2014 elle vient d'être nommée directrice de France Inter en remplacement de Philippe Val qui ne devait sa place à la tête de France Inter qu'à son immense talent.
Personne ne regrettera Philippe Val mais il est bon de savoir qu'avant de rejoindre France Inter  Laurence Bloch, cette bureaucrate sans culture littéraire, était directrice adjointe de France Culture et avait participé au licenciement de Pascale Casanova, une chercheuse et critique littéraire qui travaillait sur cette station depuis vingt cinq ans.

Extrait d'un article mis en ligne par Politis le 22 juillet 2010 :


" Femme de radio depuis vingt-cinq ans, restée fidèle à France Culture, Pascale Casanova animait depuis plusieurs années une émission littéraire sans équivalent. Elle vient d’être licenciée par sa chaîne à la suite d’un désaccord.
Intitulée « les Jeudis littéraires », puis « les Mardis littéraires », enfin, depuis la rentrée 2009, « l’Atelier littéraire », l’émission de Pascale Casanova réussissait à mêler interviews d’auteurs et développements critiques, et s’employait à défricher des pans des littératures française et étrangère qui, sans elle, seraient restés dans l’ombre. L’approche formelle de Pascale Casanova, qui est par ailleurs chercheuse et a un livre sur Kafka en préparation, ne négligeait aucune des dimensions, politique notamment, que peut receler un texte, qu’il s’agisse d’un roman, d’un récit, d’un poème ou qu’il relève d’un genre non identifié. Car c’était aussi cela cette émission : un goût pour l’expérimentation, l’inconnu, le risqué, le minoritaire, dans un esprit d’exigence qui ne renonçait pas à la clarté. "

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